• 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐕𝐈𝐍𝐆𝐓 | 𝒉𝒆𝒂𝒓𝒕𝒃𝒆𝒂𝒕 𝒐𝒓 𝒉𝒆𝒂𝒓𝒕𝒃𝒓𝒆𝒂𝒌 •

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Heyyyouuu,

Prêt.e.s pour ce chapitre ? 👀

Sooooo, let' s gooo !

Ps : 📈📉📈📉📈📉


Bonne lecture,







💍







CHAPITRE VINGT
heartbeat or heartbreak




ARI



Sur le chemin du retour, j'observe les guirlandes de Noël qui illuminent la ville de Manhattan. Comme pour Halloween, l'hôpital a aussi investit dans plusieurs objets de décorations. Aucun service n'a été épargné, tous possèdent au moins un sapin et des Joyeux Noël collés sur chaque porte.

Évidemment, Noël n'a jamais été joyeux chez moi et à la mort de ma mère, nous avons arrêté de le fêter. De toute manière, c'est une fête que j'ai toujours détesté. Elle n'a jamais eu de belles saveurs.

Il y a quelques semaines, j'ai appris qu'Archibald ne célébrait pas non plus cette fête. Ou du moins, il n'assistait pas à celle de sa famille. Il ne m'a pas dit pourquoi et je n'ai pas cherché à savoir.

Tant mieux, je n'aurais pas à faire semblant devant eux.

Je me stationne devant le garage et descends de la voiture. J'ai repris le travail il y a deux jours. Je vais beaucoup mieux maintenant, il m'arrive d'avoir mal au thorax quand je force trop. Certains bleus sont toujours là mais je les cache facilement sous une couche de fond de teint. Ma blessure à la tête a guérit, j'ai retiré mes points de suture la veille de ma reprise. Mais le plus difficile, c'est de guérir mentalement. Certains scènes me hantent encore quelques soirs et m'empêchent toujours de dormir.

Une odeur succulente me caresse les narines lorsque je passe les porte. Elle m'amène des années en arrière, pendant les repas de famille où nous étions encore heureux. Je reconnais le plat et je salive rien qu'à l'idée de le dévorer.

J'aperçois Archibald aux fourneaux, de la fumée s'évapore quand il retire le couvercle d'une casserole. Le mélange de saveurs me parvient et je souris bêtement. Je dépose mes affaires sur le fauteuil près de l'entrée et m'approche du plan de travail.

Il lève la tête vers moi et sa joue tique.

— Tu arrives pile à temps. Il me dit alors qu'il s'empare de deux assiettes pour dresser le dîner.

— Tu as préparé un pabellón criollo ?

Je ne me rappelle plus la dernière fois que j'en ai mangé. C'était un plat que j'adorais quand j'étais plus jeune. À chaque repas du dimanche, mon père voulait rappeler nos origines sur la table avec des plats vénézuéliens. Ça me surprend qu'Archibald fasse ce type de repas, bien que ce n'est pas si compliqué, c'est juste moi qui ne sait pas cuisiner quelque chose sans cramer le contenu d'une poêle.

— Avec des tequeños en supplément !

J'avance pour me mettre de l'autre côté de l'îlot, face à lui. Les tequeños sont dorés et tellement croustillants que j'ai envie d'en prendre un directement à la poêle. Le bruit de cuisson et cette belle odeur n'aident en rien à calmer mon estomac qui se torsionne à l'intérieur de moi.

— Ça a l'air délicieux.

Face à ma supposition, la satisfaction se peint sur ses lèvres.

Il dresse une première assiette en déposant le riz, la viande et la banane frite. Il manque quelque chose.

𝐅𝐀𝐋𝐋𝐄𝐍 𝐁𝐑𝐈𝐃𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant