• 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐎𝐍𝐙𝐄 | 𝒉𝒐𝒑𝒆𝒍𝒆𝒔𝒔 𝒍𝒐𝒗𝒆 •

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Bonne lecture,
🥀

🎶lacy ~ Olivia Rodrigo🎶

(ps : sorry pour les possibles fautes d'orthographe..)


CHAPITRE ONZE









ARI



— Diana, attends moi ! S'exclame une maman sur ma gauche, le visage rougie par l'effort.

Elle court, aussi vite qu'elle le peut, pour rattraper sa petite fille qui se dirige vers l'air de jeu à la vitesse de l'éclair.

Je réajuste mon écharpe autour du cou et me cale confortablement contre le banc. Après avoir hiberner pendant une semaine, j'ai trouvé que ce serait une bonne idée de prendre un peu d'air frais. Bon là, l'air est plus glaciale que frais. Je ne sens même plus le bout de mon nez.

Je reprends le boulot demain mais je dois avouer que pour la première fois, j'ai apprécié ne rien faire.

La mère regarde derrière elle et avise l'homme, poussant une poussette, qui rit à gorge déployée en se moquant d'elle. Son compagnon je suppose. Elle fait la moue et rejoint sa fille dans le parc.

La petite est un vrai diablotin. Elle malmène sa maman, en rigolant, sans aucun signe de remords. Mais cette dernière finit par la rattraper et la fait voltiger dans les airs, pour le plus grand bonheur de son enfant.

— Regarde papa ! Je voleeeeee ! Hurle la fillette.

Un faible sourire naît sur mes lèvres. 

J'ai la triste impression que je ne vivrai jamais ce genre de moment. Je ne sais pas pourquoi je me force à me soumettre aux obligations familiales. Il n'existe plus de famille de chez nous, il ne reste plus que les apparences. Je pourrais m'enfuir, tout laisser derrière moi mais il y a quelque chose qui me retient. Et j'ai bien peur que ce soit mon stupide coeur.

Le coeur a ses raisons que le raison ignore. Cette phrase prend tout son sens. Cet arrangement est mon seul espoir d'épouser un homme que je ne détesterai pas et je vais tout faire pour que ce mariage fonctionne.

Parce que la réalité est là. J'aime Archibald. Je n'ai jamais cessé de l'aimer. Et s'il y a une quelconque chance qu'il m'aime en retour après notre mariage, je la saisirais.

Le risque qu'il ne ressente rien pour moi plane au dessus de moi comme un nuage gris. Il se peut que je vive le reste de ma vie dans un amour à sens unique et finirai sûrement par avoir le coeur déchiré. Mais comme je le fais toujours, je m'enfouie dans le déni.

— Vous enviez cette petite famille ?

La voix rouillée d'un vieil homme me fait sursauter. Je ne l'avais même pas remarqué. Il est assis à l'autre bout du banc. Je jette un coup d'œil dans sa direction. Il admire, comme moi, la jolie famille qui s'amuse malgré le froid hivernal.

J'envie cette famille ? Absolument. Mais je ne lui réponds pas. Sa question ressemblait plus à une affirmation qu'à une question.

Le papa replace correctement la couverture qui couvre le bébé puis le berce tranquillement, les yeux rivés sur les deux femmes de sa vie.

Je me redresse et croise les bras autour de ma poitrine.

— Vous enviez cette famille ? Je lui retourne la question.

J'observe l'homme et mon regard tombe sur sa main gauche. Il porte une alliance. Ses doigts ont gonflés avec les années car la bague semble être beaucoup trop serrée pour son annulaire.

𝐅𝐀𝐋𝐋𝐄𝐍 𝐁𝐑𝐈𝐃𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant