• 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐕𝐈𝐍𝐆𝐓-𝐇𝐔𝐈𝐓 | 𝑨𝒓𝒊𝒆𝒍'𝒔 𝒈𝒂𝒓𝒅𝒆𝒏 •

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Heyyy, je vous ai manqué ? 👀

Non, j'suis sure que mes bébés vous ont plus manqué hahahah 🤣

Je vais arrêter de parler, on se retrouve à la fin du chapitre 🩵

Bonne lecture,






💍














CHAPITRE VINGT-HUIT
Ariel's garden





ARI

Avant d'entrer dans le dressing, je lance un dernier regard à mon mari, toujours assis contre le canapé. À l'endroit exact où j'étais il y'a quelques secondes. J'avais prévu de lui dire la vérité sur ma mère bien. C'était important pour moi que je lui raconte la véritable cause de sa mort. Mais comme une lâche, les mots sont restés bloqués au fond de moi et je me suis enfuie avant de lui donner les raisons qui l'ont conduit à ce geste désespéré. Des raisons dans lesquelles je me reconnais. Je nous reconnais.

Mais à la différence de ma mère, je ne pense pas être capable de me donner la mort si Archibald venait à ne jamais éprouver le même amour que je lui porte. Ma mère avait trouvé dans l'absence d'amour, un gouffre qui l'avait finalement engloutie. Elle a laissé derrière elle un vide immense, une douleur que je porte encore en moi et que je n'arriverai jamais à faire partir.

Je serre ma boîte contre moi, sentant son poids familier contre ma poitrine, puis je la remets délicatement à sa place, au fond du dernier tiroir. Là, enfouie sous une pile d'autres souvenirs poussiéreux, elle repose dans l'obscurité, tout comme mes secrets les plus sombres. Les coins de la boîte métallique se sont rouillés avec le temps et les traces d'usures semblent murmurer des confessions que je n'ai jamais osé avouer.

Ce matin, j'ai tenté de l'ouvrir. Pourtant, malgré toute ma détermination, je suis restée là, figée, mon regard fixé sur le verrou et sur la petite clé dans ma main. Une vague d'émotions contradictoires m'ont envahit, entre la peur de ce que j'allais redécouvrir et le désir tordu de retrouver les démons de mon passé. Je pouvais presque sentir le courage frôler les bords de ma conscience. Mais il s'est rapidement échappé, me laissant seule avec mes regrets.

— Je vais défaire mes bagages. Déclare-t-il, lorsqu'il arrive près de l'entrée.

Son timbre est rauque comme s'il retenait quelque chose dans sa gorge pour ne pas la laisser s'échapper. Après ça, il quitte ma chambre et ferme la porte dans un silence qui semble enfouir des aveux aussi sombres que les miennes.

Je retourne dans ma chambre et ouvre la porte-fenêtre pour laisser la fraîcheur se propager dans la pièce. Les lueurs chaudes dans le ciel signalent le départ du soleil pour laisser place à la lune. C'est drôle comme le soleil et la lune ne se rencontrent jamais alors qu'ils sont strictement liés l'un à l'autre et forment une parfaite balance indispensable à l'harmonie du monde. Mais pour autant si l'un chavirait vers l'autre, plus rien de ce qu'ils ont mis tant d'années à faire construire autour d'eux n'existerait. J'observe ce spectacle nocturne et laisse mes pensées dériver vers ma relation avec Archibald. Tout comme ces astres, si j'essayais de m'approcher de lui, risquerais-je de détruire cette relation qui n'a jamais vraiment encore eu la chance de commencer ?

***

Une odeur de sucre me réveille doucement de mon sommeil. Guidée par mon estomac, je sors du lit et vais me rincer le visage avant de sortir et de rejoindre la cuisine où je retrouve Archibald derrière les fourneaux, pour ne pas changer. Il retourne une crêpe sur sa poêle avant de la déposer délicatement sur l'assiette où reposent une tour entière.

𝐅𝐀𝐋𝐋𝐄𝐍 𝐁𝐑𝐈𝐃𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant