• 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐐𝐔𝐀𝐓𝐎𝐑𝐙𝐄 | 𝒃𝒆𝒂𝒖𝒕𝒊𝒇𝒖𝒍 𝒅𝒊𝒔𝒂𝒔𝒕𝒆𝒓 •

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Bonne lecture,

ps : 🎶 you say - Lauren Daigle 🎶






💍






CHAPITRE QUATORZE
Beautiful disaster







ARI


Devant le miroir, j'observe ma tenue. Un pantalon large, de couleur noir, un col roulé et mes fameuses Dr. Martens. J'ajoute mon long manteau gris pour rappeler la couleur du haut. Mes cheveux bouclés sont détachés et glissent le long de mon dos en cascade. Habituée à les garder attachés, j'ai oublié la longueur qu'ils avaient. Ils ont bien poussé depuis le temps et m'arrivent juste au dessus des fesses.

Je devrais peut-être songer à les couper.

On toque à ma porte et j'accours vers cette dernière. Archibald, vêtu de son impeccable trois-pièce noir, est posté devant la chambre. Il passe en revue ma tenue avant de se reprendre et de reculer de quelques pas.

Il est difficile de déchiffrer ce qu'il ressent, je ne parviens presque jamais à savoir l'effet que je lui fait. Il m'arrive de penser que je lui plaît mais pour je ne sais quelle raison, il se prive de me le faire savoir. Ou alors, je me berce tout simplement d'illusion.

— Nous devons y aller. Je n'aime pas être en retard.

Sa phrase me ramène à la réalité et je sors de la pièce pour le suivre jusqu'en bas. Lorsque nous sortons, une urus noire est garée à l'entrée.

Nous descendons les quelques marches et il déverrouille le véhicule. Je fais le tour pour monter du côté passager tandis qu'il s'installe derrière le volant, avant de mettre le contact.

Je le regarde faire et referme la portière derrière moi. Je ne m'attendais à rien mais je suis quand même déçue qu'il n'ait pas pris l'initiative de m'ouvrir la porte. J'imagine qu'on se passera de la galanterie.

Nous arrivons enfin chez mon père. La route a été pénible, nous sommes restés coincés dans le trafic à cause d'un accident de la route.

Archibald traverse la cour et stationne devant l'entrée de la maison. Il éteint le moteur et je détache la ceinture de sécurité.

— Ne descends pas maintenant, laisse-moi t'ouvrir la porte.

Je me stoppe dans mon mouvement et lève les yeux vers lui. Il doit voir l'incompréhension parcourir mon visage. Il sait que je suis venue à la même conclusion que lui.

— D'accord.

J'essaye au maximum de masquer le tremblement de ma voix. Il veut juste sauver les apparences. Pourquoi penserais-je qu'il le fait pour moi alors que tout à l'heure, il n'a même pas daigné me regarder ?

Il acquiesce et sort de la voiture pendant que je me ressaisis. Cette déduction me donne des frissons. J'ai bien peur que mon mari ne soit comme mon père.

Je le vois faire le tour et m'ouvrir la portière. Il me tend sa main et je prends quelques secondes pour la scruter.

— Prends-la. Ton père nous observe depuis la fenêtre.

Tout pour les apparences.

Je me retiens de vérifier et obéis. Je dépose ma main sur la sienne avant de descendre, à mon tour. Son toucher est doux malgré ses mains rocailleuses. Il verrouille la voiture et je fixe nos doigts liés. Mon corps réagit directement et quelque chose danse dans mon ventre. La sensation n'est pas désagréable, c'est doux.

𝐅𝐀𝐋𝐋𝐄𝐍 𝐁𝐑𝐈𝐃𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant