Ivan

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Nous étions coincés dans ce putain de bal depuis à peine dix minutes, et j'avais déjà envie de foutre le camp. Je balayais du regard la foule qui dansait, tandis que cette foutue enflure de serpent chimère me bassinait encore avec les histoires de son royaume de merde. J'en avais rien à foutre.

Je t'en supplie, ferme-la, lâchai-je enfin, exaspérée.

Son sourire s'effaça instantanément, enfin il se taisait.

Je surveillais chaque putain de mouvement de Verónica, qui incarnait son rôle de séductrice avec une foutue perfection.

Elle était habillée d'une robe rouge longue qui mettait en avant tous ses gros atouts.  Elle se la jouait parfaitement, parlant à notre cible tout en le touchant de manière subtile, caressant parfois son bras ou son torse.

Je serrai les dents en observant cette scène, prenant une gorgée de sang pour tenter de calmer ma putain de colère grandissante. Elle n'avait pas besoin d'être aussi tactile.

Vous pensez, monsieur ? dit-elle d'une voix mielleuse, ses mots chargés d'une fausse candeur qui me fit frémir d'irritation.

Elle jouait un peu trop le jeu à mon goût.

Mais c'était le prix à payer pour qu'elle puisse voir son ami quel réclamait tans. Être notre complice dans l'enlèvement de c. Ce salaud qui m'avait trahi en échangeant ma précieuse marchandise contre sa camelote bon marché. Le problème, c'était que ce connard était adoré dans tous les putains de royaumes, alors que moi, je n'en avais rien à foutre de ces enfoirés. Le mettre à dos risquait de foutre la merde et de déclencher une foutue guerre, et franchement, j'avais la flemme pour ça.

L'humaine devait m'aider à mettre Marco dans son lit, une tâche facile étant donné qu'il trompait sa pauvre femme dès qu'il trouvait une nana un tant soit peu bandante.

Pour procéder à cet enlèvement, il y aurait le strip-tease de Verónica, une idée à laquelle je n'étais pas d'accord mais que Marilyn m'avait assuré être la seule solution. On ne pouvait pas risquer de confier cette mission à une éventuelle taupe, avait-elle argué. Et putain, j'avais beau trouver ça risqué et dégradant, elle avait foutrement raison.

Maintenant, soufflai-je à Verónica, conscient qu'elle percevrait mes intentions.

Elle s'approcha discrètement de l'oreille de Marco, ses lèvres effleurant presque sa peau, et lui murmura à voix basse qu'elle lui réservait une grande surprise.

Un sourire pervers se dessina sur les lèvres du salaud, son regard dégoulinant de luxure ne laissant aucun doute sur ses pensées lubriques. Marco lui répondit d'une voix rauque, lui assurant qu'il l'attendrait ici.

Alors qu'elle se détournait pour se diriger vers moi, je surpris un geste répugnant de la part de Marco : il se léchait les babines avec une avidité dégoûtante, comme un putain de porc en rut. L'image me donna envie de vomir, mais je réprimai mon dégoût, concentrée sur notre mission.

Deux putains de minutes s'étaient écoulées et Marilyn vint se poster à mes côtés, une coupe de sang à la main qu'elle porta avec une fébrilité impatiente à ses lèvres. Elle attendait le foutu spectacle avec une anticipation palpable.

Marilyn était complètement à l'opposé de moi. Elle adorait faire la fête, baiser avec tout ce qui bougeait, papoter pour des conneries. Tandis que moi, j'étais introvertie, et en plus de mes putains de 2 milliards d'années d'existence, je n'avais jamais eu de rapport sexuel avec une personne depuis qu'elle avait foutu le camp il y a un million d'années.

J'avais rencontré Marilyn il y a peut-être un milliard d'années, ou un peu moins, dans une île maudite où elle était retenue prisonnière avec une autre femme, Abigail, d'origine allemande et sénégalaise. À cette époque, le métissage était rare, et dans cette île de tarés, ils considéraient Abigail comme une abomination. J'avais sorti ces femmes de leur enfer, mais Marilyn s'était endurcie après cette épreuve, alors qu'Abigail était foutrement traumatisée.

The mystical danceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant