Ivan

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Dès que j'ai franchi le seuil de la salle, le téléphone déjà à mon oreille, je me suis précipité vers l'assemblée en mouvement, donnant des ordres rapides à mes hommes. Plusieurs chauves-souris ont été dépêchées en renfort, agissant comme mes yeux et mes oreilles dans l'obscurité oppressante du château.

La mission était claire : protéger l'humaine à tout prix, car elle était mienne, liée à moi d'une manière que même les chimères les plus anciennes ne pouvaient comprendre.

Chaque battement d'ailes des chauves-souris résonnait comme un écho de mon impérieuse volonté de la garder en sécurité, de défendre ce qui m'appartenait de droit.

Je prononçai mes instructions d'une voix autoritaire, veillant à ce que chacun comprenne l'importance de la tâche qui leur était confiée.

Que personne ne la quitte des yeux, ordonnai-je, le ton ferme et impérieux. Je ne tolérerai aucune négligence. Elle doit rester dans la bibliothèque ou dans sa chambre, à tout moment. Si le moindre malheur lui arrive, je tiendrai chacun de vous responsable.

Après avoir raccroché avec Gabriel, je sentis le poids de ma responsabilité peser sur mes épaules, car je savais que la sécurité de l'humaine dépendait de la vigilance de mes hommes.

Je me précipitai vers la salle où Nikolai semblait déjà m'attendre, son expression altière trahissant une confiance démesurée en lui-même. Je maudissais la ressemblance frappante entre nous, lui l'aîné charismatique et intrépide, et moi, une pâle copie qui peinait à rivaliser avec son aura magnétique.

Son sourire, empreint d'arrogance, me fit grincer des dents. Je le détestais, ce sourire suffisant qui semblait narguer ma propre existence, me rappelant inlassablement que j'étais toujours dans son ombre, toujours relégué au second plan.

« Tu n'es qu'une copie rater de moi »

Alors petit frère, on ne sait pas viser ?

Ses mots résonnèrent dans la pièce, chargés d'un mépris à peine voilé. Son regard étincelait d'une arrogance qui m'irritait au plus haut point.

Qu'est-ce que tu fous ici ? Ma voix était dure, empreinte d'une colère contenue qui menaçait de déborder à tout moment.

Il haussa les épaules avec nonchalance, gardant son sourire moqueur, et croisa les bras, défiant.

Vous me manquiez, déclara-t-il d'un ton presque taquin, comme s'il prenait un malin plaisir à me provoquer.

Un rire amer s'échappa de mes lèvres, mais il était teinté de nervosité. Je sentais la tension palpable entre nous, chargée de ressentiment et de méfiance. Si j'avais eu le pouvoir de le tuer sur-le-champ, je l'aurais fait sans hésiter, mais je savais que je devais me retenir, du moins pour l'instant. Je devais découvrir pourquoi il était revenu, quelles étaient ses intentions réelles, avant de décider de la marche à suivre.

Malgré la poigne féroce qui le maintenait contre le mur, Nikolai ne montrait aucun signe de peur. Au contraire, un sourire insolent étirait ses lèvres, défiant ma rage brûlante. Ses yeux pétillaient d'une lueur moqueuse, comme s'il savourait chaque instant de mon emprise sur lui.

« Sort toi de l'eau tout seul, Ivan »

Tu n'as pas le cran de m'étouffer, Ivan, lança-t-il d'un ton sarcastique, sa voix chargée de provocation. Tu n'es qu'un lâche qui se cache derrière sa colère. Tu crois vraiment que tu peux me briser comme ça ?

«Tu peux me torturer, me briser, mais jamais tu ne m'auras à genoux devant toi.»

Tout me rappel l'humaine merde !

The mystical danceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant