The mystical dance

Verónica

Allongée sur le dos dans mon lit, je fixais le plafond, perdue entre la réalité et l'illusion. Trois heures s'étaient écoulées depuis notre arrivée au château avec Marilyn, soit six heures depuis ce moment d'égarement avec Ivan.

La sensation de ses mains sur ma peau me manquait cruellement, tout comme son étreinte réconfortante, ses mots doux, et la tendresse dans son regard... Si seulement il n'était pas lié à moi par ce maudit lien d'âme, j'aurais pu croire qu'il m'aimait. Mais tout cela n'était que mensonge, une illusion à laquelle je devais me résigner. Il rentrerait probablement dans quelques heures, se retirerait dans sa chambre et agirait comme si rien ne s'était passé.

Je me détestais pour ma faiblesse, ma sensibilité déconcertante. Pourtant, ma culotte était trempée sous mon short, et ce n'était certainement pas de l'eau. Le désir m'envahissait, brûlant et implacable, mais je ne désirais personne d'autre que Ivan.

— Putain, sors de ma tête, connard !

Peut-être devrais-je me débrouiller seule, me toucher. Je le devais, tous mes sens étaient en alerte. Je partis donc en quête de quelque chose qui pourrait faire l'affaire, et trouvai finalement ma brosse. Ça devrait faire l'affaire, je ne comptais pas y passer la nuit, juste assez pour oublier Ivan.

M'installant au milieu de mes draps violets, je retirai mon short et ma culotte juste assez pour pouvoir écarter les cuisses. Putain, ce salaud m'avait submergée, puis s'était éclipsé comme un lâche.

Je passai un doigt dans ma bouche par habitude, puis le posai sur mon intimité. Un soupir de plaisir m'échappa alors que mon doigt caressait doucement mon clitoris, déjà gonflé par le plaisir anticipé. Bientôt, j'en introduisis deux en moi, fermant les yeux tandis que ma tête se rejetait en arrière. Je n'avais jamais été aussi sensible à juste deux doigts, deux putain de doigts.

Et puis, finalement, je décidai de passer à l'étape suivante. Je pris la brosse et l'insérai directement en moi, mordant ma lèvre pour réprimer un gémissement. Oh, comme j'aurais aimé que ce soit le membre de Ivan.

Soudain, le cliquetis familier de la poignée de porte m'arracha à mes pensées tourbillonnantes. Mon cœur s'emballa dans ma poitrine alors que l'ombre de Ivan glissait dans la pièce, enveloppée dans un halo de lumière tamisée de la lune.

Son regard, intense et pénétrant, rencontra le mien dans l'obscurité, capturant chaque nuance de mes émotions nues.

Je me figeai, prise au dépourvu par sa présence soudaine. Les mots se perdirent dans ma gorge serrée, tandis que mon esprit tournait à toute vitesse pour trouver une explication à ma situation compromettante.

Ivan s'approcha lentement, chaque pas résonnant dans le silence électrique de la pièce. Son regard scrutateur semblait lire à travers les couches de mon âme, déchiffrant chaque désir inavoué, chaque secret enfoui.

Un frisson parcourut mon échine alors qu'il se tenait devant moi, à la fois proche et pourtant si loin. Dans son regard, je voyais une lueur de compréhension mêlée à une promesse muette de rédemption.

— Ivan... je... je peux expliquer... murmurais-je, cherchant désespérément à cacher mon embarras derrière une façade de calme.

Son regard intense me transperçait, comme s'il pouvait lire à travers moi. Une lueur de désir brûlait dans ses yeux sombres, mêlée à une tendresse indéniable.

— Pas besoin d'explications, chuchota-t-il d'une voix rauque.

Je déglutis, me sentant à la fois troublée et excitée par son attitude impassible.

— Je... je ne voulais pas que tu me voies... comme ça, avouai-je, luttant pour maintenir mon assurance malgré la chaleur qui montait dans mes joues.