The mystical dance

Ivan

Mes paroles claquent dans la pièce comme un coup de tonnerre, emplissant l'atmosphère de tension palpable. Mes hommes, tels des marionnettes soumises à mes ordres, acquiescent avec des regards baissés avant de quitter mon bureau, laissant derrière eux une aura de soumission. Je reste là, seul avec mes pensées tumultueuses, mes mains nerveuses fouillant mes cheveux dans un geste répétitif.

La trahison me ronge de l'intérieur, une bile amère montant dans ma gorge. Comment a-t-elle pu partir ainsi ? Et avec Marilyn, en plus ? La simple idée me remplit d'une colère brûlante, une rage que je peine à contenir.

Je fulmine en pensant que tout le monde les a laissées passer simplement parce qu'elles étaient ensemble. Si ce n'était pas le cas, elle n'aurait même pas franchi la deuxième porte du château. Je sens la frustration monter en moi, une tempête prête à éclater.

Je passe une main tremblante dans mes cheveux, sentant la tension me gagner davantage. Un grincement de chaise renversée retentit dans la pièce alors que je me lève brusquement, laissant l'objet inerte gisant au sol. Les convenances m'importent peu dans cet instant de rage pure.

Je ouvre la porte avec violence, faisant sursauter les gardes postés devant. Mais mes pensées sont ailleurs, focalisées sur une seule obsession : récupérer l'humaine et éliminer celle qui occupe ma couche.

Je ne veux pas d'Abigail, cela a été décidé depuis le moment où mes lèvres ont effleuré celles de Verónica dans la bibliothèque. Mais je ne peux pas me permettre de laisser filer cette mystérieuse revenante, surtout pas avec mon fils, mon héritier, qu'elle m'a dérobé.

Le vent nocturne caresse mes pensées tourmentées alors que je me plonge dans la contemplation silencieuse de la nuit, attendant l'arrivée de Verónica comme un marin guettant le phare salvateur dans la tempête.

Mon plan, soigneusement tissé dans les ombres de ma conscience, reste un secret jalousement gardé, partagé seulement avec Marilyn, une complice fidèle dans cette lutte contre l'intruse qui a osé s'immiscer dans mon royaume. Je garde mes cartes serrées contre moi, déterminé à éliminer toute menace à ma suprématie, surtout celle qui ose partager mon lit.

Dans la chambre, Abigail gît sur mon lit, son souffle régulier trahissant son sommeil paisible. Mais pour combien de temps encore ? Une rage froide me serre le cœur à la vue de son audace, son empiétement sur mon territoire sacré. C'est ma place du lit, mon droit de naissance, et elle l'a profanée de sa présence indésirable.

Je me repose sur la terrasse, laissant la fumée de ma cigarette se mêler à l'air nocturne chargé d'électricité. Chaque bouffée m'apaise, me donnant la force de rester vigilant dans cette guerre d'ombres et de secrets.

Alors que les heures s'écoulent lentement, je reste là, immobile, les yeux rivés sur la porte du château, priant pour voir enfin apparaître la silhouette familière de Verónica. Elle est ma lumière dans les ténèbres, mon salut dans ce monde de trahison et de mensonges.

Je me prépare mentalement à affronter l'avenir incertain qui m'attend, déterminé à reconquérir ce qui m'appartient de droit, à tout prix.

Lorsque j'atteignis enfin la boîte de nuit où elle avait été aperçue pour la dernière fois, l'atmosphère était électrique, saturée d'une énergie palpable. Les pulsations de la musique et les rires éclatants semblaient se fondre en un écho étourdissant, me submergeant dans un tourbillon de sensations. Pénétrant dans l'antre de la nuit, mes sens étaient en alerte, chacun d'eux captant le moindre signe, la moindre parcelle d'information qui pourrait me mener à elle.

Mes hommes, d'habitude stoïques et vigilants, semblaient pris dans une danse étrange, leurs mouvements erratiques trahissant une influence insidieuse. Une manipulation mentale ? L'idée m'effleura, réveillant en moi une angoisse sourde. Verónica avait-elle découvert un moyen de canaliser son pouvoir d'une manière nouvelle et inattendue ?