Verónica

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Je fus brusquement tirée de mon sommeil par une sensation désagréable dans mon dos, quelque chose de dur et imposant. Sans me retourner, je tentai de l'écarter, mais une voix endormie et grondante m'interrompit :

Lâche ma bite, l'humaine.

Je lâchai aussitôt ce que je tenais, enfouissant ma tête sous l'oreiller. Bon sang, que faisais-je dans le même lit qu'Ivan ? Il m'avait jetée dehors sur la terrasse, et pourtant, me voilà ici, partagée entre confusion et humiliation.

Aucune excuse pour cet attouchement ? J'étais pas consentant, susurra-t-il, sa voix proche de mon oreille, teintée de sarcasme.

Je me retournai, mes yeux glissant maladroitement sur son corps sculpté. Il était allongé, une main derrière la tête, l'autre sur ses abdominaux, ses yeux bleus océan fixés sur moi avec une intensité déconcertante. Il était incroyablement bien foutu, et cette proximité ne faisait qu'accentuer mon malaise.

Tu apprécies ce que tu vois, au moins,
Моя королева ? demanda-t-il, son regard perçant le mien avec une audace provocatrice.

Je détournai le regard, submergée par une vague d'émotions incontrôlables. Mes larmes éclatèrent, trahissant mon embarras et ma vulnérabilité. Ivan ne fronça pas les sourcils, mais son expression se durcit légèrement, révélant une surprise mêlée d'incompréhension. Il se redressa avec précaution, ses yeux se détournant brièvement vers le miroir, comme s'il cherchait une réponse dans cette réflexion silencieuse. Quand son regard revint sur moi, il était empreint d'une tentative de compréhension, bien que teinté d'une réserve distante.

Pourquoi tu chiales ? interrogea-t-il, ses yeux brillant d'une étrange lueur.

Je suis... je suis... je suis..., balbutiai-je, essayant de reprendre mon souffle et de formuler une pensée cohérente.

Je connais ma conjugaison, merde ! Qu'est-ce que t'as ? m'interrompit-il, sa voix empreinte de frustration.

Mes pleurs redoublèrent, mes émotions me submergeant. Ivan posa alors sa main devant ma bouche, essayant maladroitement de me calmer.

Ta gueule... enfin, tais-toi, l'humaine. Tu me fais presque de la peine, tenta-t-il, son ton oscillant entre agacement et compassion.

Je retirai sa main avec une certaine gêne, essuyant mes larmes du revers de ma manche avant de m'excuser d'une voix hésitante :

Je suis désolée de t'avoir touché sans ton consentement...

Il me regarda, la bouche entrouverte, avant d'éclater de rire, presque en gloussant. Son rire, bien que remplissant la pièce avec une énergie contagieuse, semblait inhabituel, comme s'il brisait temporairement son habituelle réserve froide. Ses yeux bleus, d'ordinaire si impassibles, pétillaient maintenant d'une lueur chaleureuse, tandis que son sourire, habituellement distant, révélait une lueur de véritable amusement. Chaque éclat de rire semblait dégeler quelque chose en lui, révélant une facette de sa personnalité souvent dissimulée.

Il était beau

Je n'avais jamais autant ri... Seigneur, tu as chialé pour ça ? dit-il avec un sourire arrogant.

Mes larmes coulaient toujours, mes émotions à fleur de peau. La violence, les attouchements... Chaque pensée m'envahissait, me rappelant mes propres tourments. Je n'avais jamais osé l'admettre, mais même le simple fait de toucher quelqu'un sans son consentement me rendait malade.

« Putain ça m'excite »

« NE TOUCHE PAS MA SOEUR ! »

Putain, pourquoi je pensais à ça...

The mystical dance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant