Ivan

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Depuis deux semaines, l'humaine était au château et ça avait été la merde totale. Cette meuf était carrément un chat noir.

Nikolai était revenu après un siècle, j'avais été malade comme un chien. Et putain, en plus elle me prenait pour un connard de première. Peut-être que j'en étais un, mais j'aurais jamais laissé quelqu'un se faire toucher.

Je pigeais pas pourquoi elle se mettait à chialer quand je lui balançais qu'elle m'avait touché sans mon accord. Mon ton, clairement sarcastique, aurait fait tiquer un sourd. Ça m'a foutu un coup, je savais plus trop comment réagir.

D'habitude, j'en avais rien à foutre de voir quelqu'un pleurer, mais ses larmes avaient un putain d'effet sur moi, bordel.

Je me sentais presque comme une raclure d'avoir sorti ça, et pendant que je me défonçais mentalement, elle m'a balancé que les chimères s'en battaient les couilles, que j'étais le plus touché de toute façon.

Cette façon de penser à mon sujet a juste amplifié ma putain de haine envers elle. C'était comme si elle avait foutu de l'essence sur un feu déjà bien allumé, rendant ma détestation encore plus intense.

Alors que je travaillais, je ne pouvais m'empêcher de tendre l'oreille pour écouter si l'humaine était dans le jardin. Hier soir, Gabriel m'avait demandé de trouver un triton pour l'aider avec ses pouvoirs. Impossible de refuser quoi que ce soit à Gabriel ; son aura d'aîné, tant sur le plan physique que mental, rendait toute objection inconfortable. C'était le seul à qui il m'était vraiment difficile de refuser quoi que ce soit.

J'ai réussi, Léon ! Regarde, j'arrive à bouger l'eau !

Elle se vantait avec excitation, mais le son discordant de sa voix me fit froncer les sourcils. Je ne pouvais plus supporter d'entendre quelqu'un d'autre que cette fille.

Tu n'es jamais content, on dirait que je parle avec Ivan..

Salope.

Son rire moqueur résonna alors qu'elle tapait le torse de cet imbécile.

Je serrai les dents si fort que j'en cassai involontairement mon crayon, que je jetai rageusement au sol.

Je détestais cette fille.

[...]

La blonde s'attachait les cheveux en nous expliquant comment nous allions pouvoir procéder. Putain, y avait une chose qui me foutait en rogne, c'était les emmerdeurs, et Nikolai était le roi dans le genre.

Ils doivent être soit au Danemark ou en France, dit Marilyn.

C'est absurde, il sait où se trouve le diamant... remarquai-je, agacé par cette évidence qui semblait échapper à certains.

Justement, il y a autre chose dans l'un de ces pays. Quelque chose en rapport avec le diamant qui pourrait nous intéresser sans doute, assura-t-elle, tentant de calmer le jeu.

Le chimpanzé se leva soudainement et partit vers la petite bibliothèque. Ce geste confirma mes doutes...

Il pense savoir un truc...grommela Marilyn.

Partageant mon agacement envers ce foutu perturbateur qui foutait en l'air nos plans.

Ça confirmait aussi les doutes de Marilyn. Quand quelqu'un comme Gabriel agissait de manière aussi soudaine et délibérée, c'était signe qu'il détenait une putain d'information cruciale. Il débarque avec un bouquin, un truc énorme déjà barbouillé de partout. Il l'ouvre à une page précise et commence à lire. Une minute, deux, trois, quatre, six, dix minutes passent avant qu'il referme le bouquin, sous les regards impatients du papillon et de moi-même.

The mystical danceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant