Chapitre 44

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Verónica RAICHANDS

Mes yeux étaient fixés sur la femme que je pensais connaître intimement, cette confidente fidèle qui avait séché mes larmes chaque fois que je songeais à ma vie d'autrefois. Cette amie qui partageait mes nuits et mes journées à écouter les ragots du château, celle qui m'avait appris à coiffer mes cheveux avec habileté, embellissant ma chevelure chaque fois que je m'attardais sur mes yeux vairons dans le miroir. Celle qui tenait mes cheveux quand nous buvions jusqu'à l'aube. Oui, cette femme que je considérais comme ma meilleure amie se tenait là, transformée au point de me terrifier.

Son aura malfaisante me frappait de plein fouet. Ivan, à mes côtés, était dans une colère glaciale, se transformant peu à peu, ses yeux rivés sur Marilyn, qui engageait un duel visuel intense avec Nikolai.

Mon sang se glaça dans mes veines. J'étais pétrifiée, incapable de bouger tandis que tout le monde autour de moi semblait savoir exactement quoi faire. Je regardais Marilyn, attirée par un objet scintillant, et soudain, toutes les pièces du puzzle s'assemblèrent dans mon esprit. Marilyn était la traîtresse. Non, elle était la personne qui voulait du mal au royaume.

Elle jouait avec nous depuis le début ? Avec... moi ? Je n'étais qu'un pion dans sa quête de trahison, un simple pion. Une vague de dégoût m'envahit, suivie d'une colère sourde et puissante. Je n'étais plus liée à Ivan par l'âme, mais par un miracle inexplicable, j'étais encore en vie et plus forte que jamais. Je devais me venger, venger ce royaume qui était maintenant le mien. Je ne pouvais pas refaire les mêmes erreurs qu'avec Marco.

Arrête de me regarder comme ça, Verónica. Tu n'aimes pas ce que tu vois, demanda la voix de mon ancienne amie.

Je serrai la mâchoire, me transformant en un instant, et répondis d'une voix semblable à celle d'Ivan :

Je déteste.

Elle sourit, ses yeux autrefois bleus mais maintenant noirs se posant sur moi. Elle me scruta de haut en bas et éclata de rire.

Ce n'était plus Marilyn. Rien en elle ne ressemblait à la femme que j'avais connue. Elle dégageait une aura maléfique, mystique, semblable à celle de Marco ou Nikolai.

J'ai toujours trouvé les femmes-poissons horribles, dit-elle avec mépris.

C'est ta taupe Nikolai ? Ne me mens pas il en a forcément une, Demanda Ivan le visage dur

Je regardais Ivan puis Nikolai qui regardais Ivan et aussi durement que son petit frère il dit:

Je n'ai plus de taupe, je l'ai tuer, après le couronnement de la sirène.

Ça veut dire qu'il avait deux taupes...

Deux putains de taupes !

Le visage d'Ivan changea de forme pour laisser place a la colère alors que Marilyn sourit.

Personne ne m'envoie, je suis là pour vous détruire.

Après ces mots, une blessure légère mais cuisante à mon cœur, les deux frères, comme connectés par un lien invisible, se jetèrent sur le papillon déchu.

Leurs mouvements étaient d'une précision effrayante. Ivan se propulsa en avant, ses ailes s'étirant dans un battement puissant qui créa une bourrasque. Nikolai, dans une synchronisation parfaite, s'éleva rapidement dans les airs, cherchant à encercler Marilyn. Leurs coups étaient violents, rapides et calculés. Ivan lança un coup de griffe vers son abdomen, tandis que Nikolai visa sa gorge d'un mouvement fluide et mortel. Pourtant, Marilyn les esquivait tous avec une aisance déconcertante.

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