« Nous sommes si accoutumés à nous déguiser aux autres qu'enfin nous nous déguisons à nous-mêmes. »
François de la Rochefoucauld
Asli
L'apparence trompeuse, les costumes, le maquillage sont souvent perçus comme une forme de déguisement hypocrite.
On les voit tels des obstacles à la vraie profondeur du porteur, cachant sa vraie nature, sa vraie naissance.
Mais on oublie continuellement l'habillement des émotions erronées.
De ces émotions déchues qui ne cessent de nous convoiter, de nous accoutumer.
De ces petites choses qu'on estime insignifiantes sont par ailleurs très importantes puisqu'un rien peut définir un Homme.
Cependant, une chose nous titille l'esprit, une petite douleur d'impression, une petite voix nous crie la véritable naissance du porteur de déguisement.
Toutefois, sans le vouloir, on fait taire cette petite voix.
Pourquoi la faire taire ? Pourquoi ne pas l'écouter ?
Je pense que d'une certaine manière l'inconnue nous terrifie, et que cette peur est tellement grande et vaste que nous préférons foncer tête baissée plutôt que d'accepter son existence, et puis la première impression est souvent la bonne, comme on dit.
C'est pourquoi la peur est un sentiment qui est vu tel un obstacle, puisqu'elle ne cesse d'éveiller un désir de réconfort.
Mais c'est bien connu, certains désirs ne se terminent qu'avec la mort.
Voici-ci la fin de cette morale, une morale que la vie prend plaisir à m'offrir. Une morale qui se doit de m'être achevée.
Achevée ?
Elle m'a achevée au moment opportun. À la pire période de mon enfance. Elle m'a achevée et sans un précipice.
Elle sait jouer de moi, me faisant confondre mes réels désirs.
Et pourtant, je n'avais que pour but d'être une fille normale, gentille et souriante, mais à la dernière minute, mon désir s'est montré trop ambitieux et les mots se sont bloqués dans ma gorge et les larmes non-cessaient de jaillir.
Et par manque de force, j'ai laissé passer mon destin, mes désirs, ma mère... ma mère... Par manque... de force.
Pardonne-moi.
Pardonne-moi, mille fois, pour que je puisse t'entendre de là où je suis.
Pardonne-moi, même si je ne l'ai jamais réellement mérité.
Pardonne-moi...
Pardonne-moi ! Ma-man
Je suis tellement désolé de vivre. Désolé d'exister. Désolé d'avoir voulu connaître le bonheur. Désolé d'avoir laissé mourir les gens que j'aime.
Pardonne-moi Yvan. Pardonne moi pour ce qui t'est arrivé par ma faute.
Pardonne-moi, petite fille. Pardonne moi pour ce que je t'ai fait. Je n'aurais jamais dû te tirer dessus pour une paix erronée.
Pardonnez-moi les colis de mon père. Je n'aurais jamais dû vous voler votre âme pour que mon père m'accorde une si fine attention.
Je n'aurais jamais dû voler autant de vie pour la mienne.
Je n'aurais jamais dû.
C'est pourquoi je refuse d'en voler une autre, je refuse qu'une autre personne meure par ma faute.

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Du bout des doigts
Roman d'amourOn dit souvent que le bonheur est un sentiment de renouveau. Asli est une fille qui a toujours voulu connaître le bonheur. Qui aurait cru que cela causerait sa perte. Un jour, elle perdit la seule chose qu'elle aimait plus que tout, elle perdit son...