Summer JONES
9 novembre 2025.
Il est déjà deux heures vingt-huit et je n'ai clairement pas envie de dormir. Surtout qu'hier c'était son jour. Le jour où on était tous réunis pour fêter son anniversaire que ça soit dans un restaurant, chez elle avec son gâteau au petit-beurre comme j'aime tant ou à la maison de retraite.
Malheureusement tout ceci est terminé depuis deux ans, j'ai passé mon samedi à lire. Notre passion à nous deux, je n'ai pas bougé de ma chambre n'ayant aucune force d'en sortir affronter les deux monstres de cette maison. Nolan a compris très vite que j'allais pas sortir de ma chambre car en début d'après-midi il m'a rejoint dans ma chambre avec sa switch et il a joué sans réellement chercher à parler.
Il n'a malheureusement pas connu ma grand-mère comme je l'ai connu. Pour la voir, on devait souvent l'amener à la maison de retraite ou faire venir ma grand-mère à notre maison. Et je sens qu'au fond de lui, il est aussi triste de ne pas avoir pu autant profiter d'elle.
Surtout que pour nous, le huit novembre était une journée spéciale. J'espérais tellement qu'elle atteigne le cap des cent ans mais surtout qu'elle reste le plus longtemps possible avec nous, nous voir grandir, réussir ou même échouer.
Elle n'est plus là pour cela.
Elle ne sera plus là.
Tous ces moments que je rêvais de partager avec elle ne se réaliseront jamais car elle n'est plus là pour voir comme je me débrouillerai pour réussir.
Plus jamais là.
Je dois sortir d'ici.
Je commence à me sentir étouffer dans cette pièce qui est censée être ma chambre sauf que je ne suis pas chez moi. Je suis chez mon père et être chez lui n'est pas mon chez moi.
Mon chez moi, il est en France auprès de ma mère et ma petite famille.
Elle n'est plus là.
J'enfile une paire de basket blanche à toute vitesse, je me dépêche tellement que je galère à faire mes lacets.
Mon souffle se fait de plus en plus court. Mon coeur bat de plus en plus vite. Alors que je fais tout mon possible pour m'activer à faire mes lacets pour la deuxième fois, je prie intérieurement pour ne pas pleurer maintenant car je n'ai pas encore enlever ma lentille.
Quand mon deuxième lacet est fait, je prends la veste posée sur mon lit pour l'enfiler et ouvrir la fenêtre pour sortir prendre l'air.
Mes pieds touchent le sol après avoir sauté de la fenêtre, je me mets à courir. Je cours tellement vite que je ne sais plus si ma respiration est saccagée à cause du début de ma crise qui est monté en moi il y a quelques minutes ou parce que je tape le sprint de ma vie comme si je me faisais courser par un fou.
Je cours sans jamais m'arrêter, un peu comme la pluie.
Bordel.
Je m'arrête devant le parc que j'ai tant l'habitude de fréquenter depuis mon arrivée en Californie.
J'abats la capuche de la veste sur ma tête pour un minimum m'abriter de la pluie malgré que j'ai couru sous la pluie sans rien avoir sur la tête. Je trouve la température sont plus chaude qu'en France mais je me prépare déjà mentalement à être malade d'ici les prochains jours car il fait tout de même frais la nuit.
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My Savior
Roman d'amourSummer Jones est une fille qui survit depuis la mort de sa grand-mère. Cet événement lui a bloqué sa parole et a bouleversé sa vie. Depuis, les événements s'enchaînent. Elle essaye de faire de son mieux pour partir de chez elle pour fuir son pire...