Chapitre 32 - I see forever in your eyes

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Rebekah.            

Dandelions

— Tu vas tout brûler !

Evan s'affole à mes côtés ce qui me fait rire à ne plus pouvoir m'arrêter.

— Je te laisse faire, je vais nous servir du vin. dis-je

Je lève les mains et m'écarte de lui, ouvrant le frigo et choisissant mon préféré,  un blanc à la pêche.
J'en verse dans deux beaux verres et lui tends le sien. Ses yeux sont si proches de moi, que je distingue toutes leurs nuances de vert. De près il est encore plus beau, plus déstabilisant.

Je porte mon verre à ma bouche et laisse le liquide glisser dans ma gorge. Il fait de même, détournant son attention du saumon qu'il fait griller.

— Alors, pourquoi vouloir passer la soirée ici ?

Il sourit franchement et éteint le feu.

— Tu ne te sens pas en sécurité je me trompe ?

Je ne suis en sécurité nulle part.

— Pas vraiment, en effet.

— Alors je suis venu remédier à ça.

Oh. Alors il veille sur moi ? Ça fait une éternité que personne ne l'a fait.

— Tu es là pour que je n'ai plus peur ?

— Ce n'est pas ce que j'ai toujours fait ?

Mon cœur cesse de battre avant de reprendre vie sous son regard. C'est incroyable comme les choses peuvent évoluer. Ça me fait terriblement peur.

— On ne peut pas dire que l'on se soit tout de suite appréciés.

— C'est clair. soupire-t-il

Il dresse le repas dans deux assiettes et nous nous installons sur la table. Nous dînons tout en nous racontant notre quotidien. Je lui confie que la partie service de mon métier me lasse, il me répond qu'avec les récents événements, il croule sous le travail. Je me sens alors mal à l'aise de lui mentir. Je culpabilise de lui causer du tort, mais quel autre choix ai-je ? S'il venait à l'apprendre, les conséquences seraient terribles.

— C'était délicieux. Merci.

Il débarrasse et je lave les assiettes. Je m'apprête à fermer l'eau lorsqu'il m'asperge de savon.

— Tu n'as pas osé faire ça !

Il rit à gorge déployée et je ne peux m'empêcher de l'imiter. Je le frappe gentiment avec le chiffon puis il nous ressert un verre.

Je crois que le vin me monte légèrement à la tête car je suis incroyablement à l'aise à ses côtés.

— J'y crois pas ! Monsieur est célibataire depuis 4 ans ?

Il avale une nouvelle gorgée avant d'hocher la tête.

— Ça te surprend tant que ça ?

— Et bien un peu, je dois l'avouer. C'est ton caractère de merde qui les fait toutes fuir ?

Il grimace face à ma question, hésite un instant puis finit par me répondre.

— Eh bien mon ex-copine s'est tapée mon meilleur ami. Retenter l'expérience et donner de nouveau ma confiance, est presque aussi attrayant que de plonger dans la Tamise.

— Je suis désolée.

Les relations amoureuses sont particulières, complexes et douloureuses. Lui aussi a connu la trahison.

Oraison Funèbre (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant