Fix it to break it - Clinton KaneRebekah
Je n'arrive pas à croire qu'Avery ait réussi à me traîner dans cette boite ! D'habitude, j'évite ce genre de lieu comme la peste. Chaque club fonctionne de la même manière : ils laissent entrer un maximum de femmes pour attirer des hommes et les pousser à consommer. Les hommes eux, nous voient comme des morceaux de viande. Ils pensent qu'en nous offrant un verre, nous finirons par écarter les cuisses. Ici, ils n'ont aucun scrupule à nous mater de façon obscène ou à nous toucher avidement sans notre consentement. Je ne mentionne même pas les coulisses de ce monde dirigé par des requins pour qui rien ne compte sauf l'argent. Non, ce n'est définitivement pas mon genre d'établissement. Plus maintenant.
L'odeur de sueur se mélange à celle de la cigarette et me fait grimacer. La musique est tellement forte que je n'arrive pas à entendre ce que ma meilleure amie me crie. Elle finit par me désigner le bar, j'hoche la tête avant de la suivre. Nous commandons nos boissons et je décide de me laisser aller malgré l'angoisse qui grandit en moi. Peut-être qu'un verre réussira à me détendre. Nous sirotons nos cocktails avant de nous diriger vers la piste de danse. Elle se penche près de mon oreille et m'intime de me lâcher. J'ondule les hanches contre ma meilleure amie et nous dansons de façon la plus sensuelle qui soit.
Finalement, j'arrive à déconnecter mon cerveau et à profiter du moment présent. Loin de Londres, loin du fossoyeur et vraisemblablement loin de la souffrance. Je dois reconnaître que ce n'est pas si désagréable, nous chantons et dansons toute la soirée jusqu'à ce qu'un homme s'approche de moi. Il se met à danser devant moi, je tente de l'ignorer du mieux possible.
Avery se rend aux toilettes, me laissant complètement seule face au danger que représente cet homme. Parce que c'est ce qu'il est, sans aucun doute. Une menace. Il finit par se rapprocher, créant une proximité qui me fait bien vite paniquer et pose ses mains sur mes hanches, collant son corps au miens. Je tente de le repousser et secoue la tête afin qu'il comprenne que je ne suis pas intéressée, mais rien n'y fait.
Il ne me lâche pas et ressert même sa prise sur moi. La panique prend possession de mon corps et je suis sur le point d'éclater en sanglots. Lâche moi pitié. Je ne danse plus, je suis complètement immobile. Sa main se pose sur ma fesse et j'aimerai lui hurler d'arrêter, le gifler et partir en courant. Mais je suis tétanisée, je ne peux rien faire. Replongée dans mon cauchemar, les mains sur mon corps ne sont plus celles de l'inconnu mais celles de Lucas. Il est là, face à moi et me sourit. Sa main attrape ma tête et sa bouche se pose contre la mienne. Par je ne sais quel miracle, je reprends contenance et lui mort si fort la lèvre qu'il me repousse brusquement, le goût de son sang se propage dans ma bouche.
Sa main est toujours sur ma hanche et mon corps tremble comme une feuille.
— T'es du genre sauvage ? Ça me plait. Cette soirée est à chier, et si on trouvait un coin plus tranquille ?
Il serre mes fesses de toutes ses forces et des larmes menacent de couler de mes yeux.
Je secoue frénétiquement la tête mais il n'a pas l'air décidé à me laisser tranquille. Il finit par attraper ma nuque et me dirige vers la sortie du club. Je pleure maintenant à chaudes larmes sans pouvoir m'arrêter. Sa proximité me donne envie de vomir.
— Lâche-la !
Oh mon dieu merci Avery ! Elle est de retour et semble furieuse. Aide-moi s'il te plaît.
— Tu veux te joindre à nous peut-être ? lâche-t-il accompagné d'un sourire pervers
— On est pas de ce bord la. Quand bien même, t'as pas le niveau. Maintenant laisse-la partir et contente-toi de ta main droite.

VOUS LISEZ
Oraison Funèbre (terminé)
RomantizmRebekah Williams a longuement été prise au piège dans une relation abusive. Après avoir été retenue contre sa volonté, un soir, son bourreau est assassiné. La mère de Rebekah est arrêtée et condamnée pour son meurtre. 1 an plus tard, la nouvelle é...