THERASYA T.1

CHAPITRE 1 : Les fiançailles

MANHATTAN
17H30

Après mes études, j'ai choisi de m'installer à Manhattan. Ça faisait du bien de se sentir comme chez soi, totalement. Surtout que mes amies du lycée vivent dans la même ville que moi pour continuer leurs études.

Cependant, Manhattan regorge de malfaiteurs. Beaucoup de quartiers sont hyper sécurisés, mais ça n'empêchait pas les dérangés de faire leurs affaires.

Maintenant, j'ai 21 ans. Je travaille dans l'un des plus hauts gratte-ciels en tant que commandante de la police de Manhattan, mais aussi en tant que bras droit du maire, Oliver Wallace, le frère de Vanessa.

Je possède mon propre bureau, avec une vue imprenable grâce aux baies vitrées qui laissent entrer la lumière naturelle et offrent une vue panoramique sur la ville. Esperanza Agara, mon assistante, est toujours à mes côtés, efficace et dévouée. Et ça faisait un bien fou de recevoir son café latté chaque matin.

Je ne pouvais pas révéler que mon vrai nom est Therasya Petrova Rosefield et que je viens d'un monde de créatures. Ce n'était même pas imaginable.

J'étais confortablement en train d'écrire mon rapport quand j'entendis quelqu'un taper à la porte.

Toc Toc Toc

« Il n'y a personne ».
« Chut »

— Entrez ! m'exclamai-je, en tentant de chasser mes pensées envahissantes.

Je continuais à fixer mon écran, mais la voix paniquée d'Esperanza me fit finalement détourner le regard. Elle se tenait à la porte, l'air troublé.

— Tara ! Il y a un homme grand... Enfin... avec des cheveux noirs, une veste noire, et des yeux noirs... dit-elle en cherchant ses mots.

Je levai les yeux de mon écran, impatiente.

— Tu joues à "Qui est-ce ?" ? Je n'ai pas le temps pour tes devinettes.

Esperanza me lança un regard à la fois désespéré et agacé.

— Très drôle. Apparemment, c'est urgent.

Je fronçai les sourcils et me concentrai sur ce que disait mon assistante.

— Urgent dans quel sens ? demandai-je, sans quitter mon écran des yeux.

Elle se frotta les tempes, visiblement frustrée par la confusion.

— Je n'ai pas bien compris ce qu'il disait. Tout ce que j'ai retenu, c'est qu'il s'agit des fiançailles de quelqu'un, je ne sais plus qui.

— Fais-le entrer, soupirai-je à contrecœur.

Je l'entendis s'éloigner, puis quelques secondes plus tard, des pas se rapprochaient de mon bureau. Un parfum fleuri se glissa dans l'air, imprégnant doucement la pièce.

— Je n'ai pas l'habitude de me balader ici, Therasya. Alors, si vous pouvez lever juste une seconde votre regard vers moi, dit l'homme d'une voix élégante, presque amusée.

Je redressai la tête, délaissant momentanément l'écran de mon ordinateur avant de la replonger.

– Je peux faire quoi pour toi, Zeon ? Il me semble que les téléphones existent à la Tyrie, pourquoi ma mère m'envoie son pigeon voyageur ? demandai-je, le ton empreint d'une légère exaspération.

Il ricana avant de me dire :

– Je devais juste vous transmettre une lettre.

– Pose-la sur mon bureau, ça sera tout ?