CHAPITRE 15 : Problème en moins

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Rêve :

Je suis recroquevillée au sol, entourée par quatre murs qui se rapprochent, me comprimant de toutes parts. Une seule fenêtre, étroite et haute, pourrait offrir un espoir de liberté, mais elle est impitoyablement barrée par des barreaux.

Mais d'un coup, la porte s'ouvre toute seule, laissant entrer un brouillard épais. Je me lève lentement, hésitant un instant avant de quitter la cellule. Le couloir est sombre, froid, et silencieux, sauf pour le murmure du brouillard qui s'épaissit autour de moi.

Je marche à travers cette brume oppressante, jusqu'à ce qu'une silhouette se dessine devant moi. Une petite fille en robe blanche qui tient un ours en peluche. Elle lève la tête, me souris, et commence à rire, un son à la fois enfantin et terrifiant qui résonne dans le couloir vide.

Elle s'élance dans le brouillard, ses petits pieds tapant légèrement le sol tandis qu'elle s'éloigne. Intriguée, je me mets à la suivre, mes pas lourds résonnant dans ce couloir sans fin. La petite fille avance avec une légèreté presque dansante, exécutant des pas-chassés comme si tout cela n'était qu'un jeu.

— Attends ! Dis-je.

La petite ne s'arrête pas, virevoltant dans le brouillard. Alors je continue de la poursuivre, mais plus je m'avance, plus le couloir semble s'allonger, le sol devenant presque collant sous mes pieds.

— Attends ! criai-je, désespérée.

Elle s'arrête enfin et tourne la tête vers moi. Ses yeux me fixent à travers la brume, son sourire innocent laissant entrevoir quelque chose de plus sombre.

— Qui...qui es-tu ? Demandai-je en m'approchant lentement en me méfiant.

Elle serre son ours en peluche contre elle, comme pour se réconforter, puis répond doucement :

— Je suis toi.

Je tends la main pour toucher son visage, mais dès que nos peaux se rencontrent, la petite fille crache du sang sur mes vêtements avant de s'effondrer. Une silhouette bien plus grande moi, un homme qui ressemblent étrangement à Kyle, me regarde en esquissant un sourire que je n'oublierai jamais.

Il se rapproche de moi à une tel vitesse que je ne remarque pas qu'il est déjà derrière moi en me plaçant sa lame sous ma gorge.

Je n'eus même pas le temps de me défendre qu'il enfonce la lame dans ma gorge, la tranchant de toute force. Un cri de douleur s'échappe de mes lèvres. Je lui donne un coup de tête pour qu'il me lâche et commence à courir, sans réfléchir.

Je franchis la sortie de secours et me retrouve soudain face à un contraste saisissant. Devant moi, une île où des bateaux abandonnés dérivent près du rivage, tandis que d'autres sombrent lentement dans l'eau.

— Tu penses réellement pouvoir m'échapper ? Hurle une voix masculine.

Je ne me retourne pas, déterminée à fuir. Je cours à toute vitesse, sans prêter attention à où je mets les pieds. Soudain, ma jambe se bloque dans quelque chose, et je trébuche violemment, m'écroulant au sol. La douleur me paralyse un instant, et j'entends la voix se rapprocher, plus menaçante, plus proche.

Lorsque j'ouvris les yeux, je me retrouve à terre devant une arche auquel des bras amputés sont relier à des fils. Je me relève tout doucement, sentant le sang qui coule depuis ma gorge.

Je titube vers l'arche, chacun de mes pas résonnent dans ce lieu étrange.

Je sais exactement ou je suis...Sur l'île.

THERASYA T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant