CHAPITRE 11 : VICTIME

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Si je ne prendrai pas les rênes, personne ne laverait la vaisselle.

Maddy a craqué et maintenant, elle regarde la télé avec Eden en faisant chacun un commentaire ,ce qui me fait me retourner à chaque fois en sechant les assiettes avec la serviette.

Non, je ne peux pas croire qu'il ait trahi sa sœur comme ça ! s'exclame Maddy, les yeux écarquillés. Sa coupe mal faite comme ça poitrine.

C'est sa coupe qui t'interpelle ? Regarde ses fesses ! Elles n'ont même pas la même forme. Ca fait Boing Boing quand elle marche, ajouta Eden sur le point de jeter la télécommande de ses mains sur la télé.

Les détails qu'ils remarquent sont souvent les plus inattendus, mais c'est ce qui rend leurs commentaires si divertissants.

Une fois que tout est propre et rangé, je pourrais moi aussi m'installer confortablement et profiter du spectacle avec eux.

Soudain, j'entendis un bruit de porte claqué.

— J'ai mis ta bouffe dans le frigo, dit Eden en croisant ses pieds sur la table basse.

Je n'entendis aucune réponse de sa part.

Je ne perds pas le rythme, continuant de sécher les assiettes. Mais je ressens une présence derrière moi. Une sensation étrange et familière, comme si quelqu'un se tenait là, observant. Sans me retourner immédiatement, je lève les yeux et laisse la serviette glisser lentement sur les assiettes.

D'un coup, je me retourne. Kyle.

À ma grande surprise, il est torse nu, dévoilant un tatouage que je n'avais jamais eu l'occasion d'observer auparavant du fait qu'il était souvent cacher.

Sur son flanc se dessine une fleur, remarquablement similaire à la Therasya, entourée par un serpent sinueux. Les écailles du serpent sont minutieusement détaillées, formant un contraste frappant avec les pétales élégants de la fleur.

Je reste là, stupéfaite, les yeux rivés sur le tatouage, cherchant à comprendre pourquoi il a dessiné mon symbole sur son corps.

— Je pourrais porter plainte pour usage visuel non consenti.

Je relève immédiatement les yeux vers lui, remarquant ses iris grises légèrement rouge. Mais je me retourne vers le lavabo en continuant de nettoyer.

— Ce n'est pas comme si tu ne m'avais jamais observée de la même manière, ripostai-je.

— Tu viens de clairement avouer que tu me matais.

— Je ne le fais plus, là.

— Donc tu le faisais avant.

Il sort une bouteille d'eau fraîche du frigo et s'appuie contre le comptoir, juste à côté de moi. Lorsqu'il relève la tête, je ne peux m'empêcher de remarquer les détails impressionnants de son physique, comme sculptés pour figurer dans un magazine.

Sa silhouette est parfaitement définie, ses muscles dessinés avec une précision qui semble presque irréelle, comme s'il était le modèle parfait d'un cours de dessin. La ligne de sa paume d'Adam se dessine nettement, ajoutant une touche de virilité à son allure. Les gouttes d'eau fraîche qui perlent sur la bouteille accentuent encore plus cette impression de perfection, créant une image presque irréelle de masculinité.

Putain, non.

Il faut que j'arrête de le regarder.

— Tu continues, dit-il avant de reboir.

THERASYA T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant