5 H 00Je n'avais pas dormi de toute la nuit, cherchant en vain une solution. Les premières lueurs de l'aube traversent la fenêtre de ma chambre d'hôpital, mais je n'ai toujours pas trouvé de moyen de me libérer. Mes poignets sont meurtris par les menottes, et l'épuisement commence à peser sur moi.
Mais dans ma recherche désespérée, mes doigts ont trouvé une petite vis, probablement tombée d'un des équipements médicaux. C'est maigre, mais c'est un espoir.
Je regarde autour de moi, m'assurant que Kyle ou quelqu'un d'autre ne se trouve pas dans les parages, puis je commence à travailler avec la vis, essayant de la faire glisser dans la serrure de la menotte. La tension est à son comble, mais je dois rester concentrée.
Chaque petit cliquetis de la serrure semble résonner dans la pièce silencieuse. J'essaie de ne pas penser à ce qui pourrait arriver si je suis découverte. Les souvenirs de l'asile me hantent encore plus dans ces moments de silence, mais ils me poussent aussi à me battre pour ma liberté.
Soudain, la porte s'ouvre brusquement. Kyle entre dans la pièce, son sourire narquois habituel accroché à son visage.
— Tu t'amuses bien ? demande-t-il avec un ton dégoulinant de sarcasme.
Je me fige, essayant de cacher la vis dans ma main, mais c'est inutile. Kyle s'approche, ses yeux scrutant chaque mouvement.
— Je vois que tu as trouvé un jouet, dit-il en saisissant la vis de mes doigts avec une aisance déconcertante.
Il range la vis dans sa poche comme s'il privait un enfant de son jouet.
Putain de merde.
Je le regarde avec de la haine qui brûle dans mes yeux.
— Arrête de me regarder comme ça.
Je descends mon regard sur le dos de sa main. Ce con ne s'était même pas encore soigné de mon coup d'hier.
— Tu vas cicatriser quand cette blessure ? Demandai-je en pointant du menton sa main.
— C'est rien, ça, répond-il avec indifférence.
Je secoue la tête d'exaspération. Il prend une chaise et la retourne, plaçant le dossier contre son torse avant de s'installer face à mon lit d'hôpital.
Un long silence s'installe. Il me scrute entièrement que ça en devient malaisant.
« Pitié »
— Je pourrai t'analyser pendant des heures.
— Alors autant que je me donne la mort, répondai-je avec un sourire.
Il rigola.
— Après tout ce que tu as vécu, mourir parce que je te regarde serait vraiment ridicule.
— Kidnapper une femme pour qu'elle donne son sang à sa tante, ne l'est pas peut-être ?
— Il y a autre chose qui est en jeu princesse.
Je le regarde avec un intérêt piqué par ses paroles.
— Et tu comptes me dire ce que c'est ? demandai-je, essayant de cacher ma curiosité derrière une façade de désintérêt.
Kyle secoue la tête, un sourire mystérieux aux lèvres.
— Je préfère...qu'il te le dise par lui-même.
— Si tu ne donnes pas de réponse à mes interrogation, alors ça ne sert à rien de venir.
Je détourne les yeux vers la porte, indiquant clairement que je ne veux plus de sa présence ici.
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THERASYA T.1
Acak« Maltraitance, discrimination, moqueries : voilà ce qui a marqué mon enfance. Dès ma naissance, j'ai compris que je n'étais pas comme les autres petites filles de mon âge. J'étais différente. » Therasya Petrova Rosefield, plus connue sous le nom de...