CHAPITRE 6 : RETOUR

228 30 43
                                    


Mes yeux papillonnent, luttant pour s'ouvrir complètement. Une douleur lancinante martèle ma tête, rendant chaque clignement une torture. J'essaie de bouger, mais mes muscles sont lourds, comme si mon corps est fait de plomb. Une sensation d'engourdissement s'étend de mes membres à ma poitrine, et chaque respiration semble exiger un effort immense.

La lumière dans la pièce est faible, mais suffisamment éclatante pour m'aveugler. Mes paupières, lourdes et brûlantes, peinent à s'adapter à l'éclat. J'entends un bourdonnement sourd dans mes oreilles, amplifiant la nausée qui monte en moi. Ma bouche est sèche, un goût métallique persistant sur ma langue.

Je tente de rassembler mes pensées, mais elles sont éparpillées, comme des morceaux de verre brisé. Des bribes de souvenirs reviennent par vagues, floues et désordonnées. Kyle, la grotte, le baiser... puis, le néant. Une terreur sourde commence à monter en moi.

J'essaie de bouger la tête pour trouver des repères, savoir où je suis. Mes mouvements sont lents, chaque geste m'épuise davantage. Lorsque je bouge mes bras, un bruit de menotte retentit. On m'a menotter aux barreaux du lit.

La pièce est sinistre et délabrée. Les murs sont couverts de moisissures, et l'odeur de désinfectant persiste. Des instruments médicaux rouillés traînent sur une table, et un vieux brancard est renversé dans un coin. Le carrelage fissuré et sale renvoie un faible reflet. Tout ici rappelle un hôpital abandonné.

Mais qu'est-ce que je fous là ?

J'entendis des voix discuter au loin, mais je ne comprends rien à ce qu'ils se disent. C'est du charabia, des murmures.

La porte s'ouvrit enfin. L'encadrement de la porte dévoile une silhouette noir à cause du manque d'éclairage, grande et bien sculpté. Des mèches noirs qui tombent sur ses yeux...

Ce fils de pute.

— J'espère que tu as adoré le voyage.

J'essai de sortir de ces chaînes, même en faisant l'usage de mes dons, mais rien.

— Ne te donnes pas tout ce mal. Tu vois ce bracelet ? Dit-il en pointant du doigt un bracelet autour de mon poignet. Il vient de ton monde, il y a un noyaux qui stop toute l'usage de chose paranormal.

Putain.

— Qu'est-ce que tu me veux ? Lançai-je.

— Je te l'ai dit qu'on jouera à autre chose avec tes menotte, non ? L'heure est venu.

J'essaie de me libérer des menottes en gigotant, mais en vain. Kyle avança près de mon lit, ricanant à son habitude.

— Ne bouges pas trop, tu risquerais de tout me dévoiler, murmure-t-il en mordant sa lèvre.

Je suivis son regard qui se posa sur mes épaules dénudés. Tout mon corps est couvert par le drap. On m'avait retiré mes vêtements...

— Tu me dégoutes, tu m'as drogué pour profiter de mon corps ? !

— Arrête de dire des conneries, Hazel l'a fait. Je ne touche pas le corps des femmes qui ne sont pas consentantes.

— Hazel ?

Il fit un bruit de claquement de palais avec sa langue avant de reprendre la discussion.

— Tu as soif ?

— Va te faire voir, je veux sortir d'ici !

— Je comprends, j'aime pas les hôpitaux n'ont plus. Ils ne sont qu'un souffre-douleur de plein de vie perdu.

THERASYA T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant