Chapitre 26

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Nous sommes tous les deux allongés sur l'herbe fraîche.

Depuis 20 minutes, nous parlons de tout et de rien. De nos passions, des choses que l'on aimerait accomplir.

Ses doigts se promènent dans mes cheveux.

Il enroule des mèches autour de ses doigts.

Nous nous embrassons, encore et toujours.

Son odeur est imprégnée en moi, j'aimerais que nous restions ainsi pour toujours... mais je sais que c'est impossible.

Je rentre chez moi vers 19h, pour la première fois depuis quelques jours désormais, les chaussures de ma mère sont posées dans l'entrée, près de mes chaussons.

Je retire mon manteau et je m'insère à l'intérieur de la maison.

Le chauffage est allumé et il réchauffe complètement la pièce très souvent glaciale.

Ma maman est assise sur le canapé, un café dans la main.

- Hello...

Je m'approche d'elle et claque un baiser sur sa joue.

Je m'installe à côté d'elle et elle se tourne vers moi à son tour.

- J'ai fait à manger Abbie, on va pouvoir passer à table.

Elle ne prend même pas la peine de me demander comment je vais, à quoi je m'attendais ?

Je fais des allers retours entre la cuisine et le salon tout en continuant à essayer de faire la discussion avec ma maman.

- Tu as passé un bon voyage ?

- Oui, impeccable, et toi, comment s'est passée ta semaine ?

Je souris.

Je sais très bien que ce n'est rien d'autre qu'une question basique mais elle me fait un baume au cœur.

- Oui, c'était super, j'ai passé mon anniversaire avec mon amie Beth, et mon copain, Elio.

Elle me regarde, ou plutôt, me dévisage avant de dire.

- Ton copain ? Tu tentes de te suicider et deux mois après, tu as déjà un copain ? Ce ne sont que des caprices. Des caprices d'enfant gâtés.

Aie... mon corps se brise un petit peu lorsqu'elle me dit ça.

- Je... pas du tout maman...

Elle soupire avant de s'installer à table.

Le repas se termine dans le plus grand des calmes.

Je n'ose plus parler, ayant peur de ce qui peut sortir de sa bouche.

J'essaie de manger un petit peu, presque la moitié de mon assiette.

Sachant très bien que je n'arriverais pas à la terminer, je la repousse et la pose dans l'évier.

Je me réinstalle à ma place en attendant que maman finisse à son tour.

Je me ronge les ongles.

Ce n'est pas un tic, mais plutôt une habitude de plus en plus présente lorsque ma mère ne fait pas d'efforts avec moi.

C'est de plus en plus difficile.

Parfois, nous arrivons à avoir des discussions, elle est moi, parler, comme avant, lorsque j'étais enfant.

Mon père est parti, quand je n'étais qu'une enfant.

Je n'ai absolument aucun souvenir de son existence, je n'en ai d'ailleurs absolument rien a faire.

Une année pour tout recommencerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant