Chapitre 31

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TW: Crise

Flashback:

Je n'en peux plus, si ça ne s'arrête pas maintenant, je pense que je vais craquer.

Il se sert de moi, et ça me brise le cœur. Je ne sais d'ailleurs même pas si c'est possible étant donné qu'il est déjà en mille morceaux.

Ma tête cogne si fort que je n'arrive plus à tenir debout.

Je suis dans l'enceinte du lycée, Mathieu est devant moi, mais ne me touche pas, je crois que lorsque nous ne sommes pas tous les deux, je le dégoûte un peu.

Honnêtement ?

Je n'en ai pas grand chose à faire.

Il m'attire alors dans une salle de classe vide et prend mes mains dans les siennes.

Un frisson de dégoût parcourt toute ma colonne vertébrale.

J'essaie de m'éloigner mais il ne me laisse pas d'autres choix que de rester ici.

- Retrouves moi chez moi, à 15h d'accord ?

J'accepte.

Je n'ai pas trop le choix de toute manière.

Il sort de la salle et je m'effondre sur le sol. Je ne pleure pas.

Je ne pleure plus.

Mon corps est vide, je ne peux plus rien contrôler.

Je me relève, les jambes fébriles. 

Ne craque pas... ne craque pas... tu lui ferais plaisir.

Je voudrais qu'il paye pour ce qu'il me fait subir, ce serait mon plus grand souhait.

Les personnes essayant de se mettre à ma place ne pourraient peut-être pas comprendre mon point de vue.

« Pourquoi est-ce que tu ne pars pas ? »

« Ce ne sont que des photos, tu pourras refaire ta vie plus tard de toute manière. »

Mais si ce n'est pas moi, ce sera d'autres femmes, alors je le fais aussi pour elles.

Je d'ici à mon tour et je rentre chez moi.

***

Il est 14h55 et je suis devant chez Mathieu. Je pourrais toquer, mais je ne le fais pas et préfère attendre qu'il soit 15h pile.

Il est hors de question que j'arrive en avance chez lui.

Mais en retard non plus.

Je sors mon portable de ma poche, je n'ai pas d'appels en absence.

Maman s'obstine à ne pas me répondre.

La neige recouvre les trottoirs et si j'avais le choix, je ne serais jamais sortie de chez moi.

Comme à chaque fois que je vais chez lui, la peur me ronge le ventre lorsque arrive le moment de toquer contre sa porte.

Parce que je comprends.

Que tout est réel.

« Que je ne fais rien pour empêcher cela ? »

La porte s'ouvre sur Mathieu, torse nu malgré le froid polaire de l'extérieur.

J'espère que tu crèveras à cause du froid bordel.

Il me prend le bras pour me dire de rentrer à l'intérieur de chez lui et je m'assieds sur une chaise devant la table comme à mon habitude.

- J'aurais besoin que tu m'accompagnes à une soirée ce soir, il y aura plusieurs hommes et je dois être accompagné.

« Est-ce qu'il vont abuser de moi à leur tour ? »

Une année pour tout recommencerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant