Chapitre 14

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PDV Abbie:

La cloche sonne.

Le cours se termine.

Je me relève et recoiffe mes cheveux afin d'être un peu plus présentable.

Mon sac sur le dos, je parcours les couloirs du lycée, la tête baissée.

Je rentre dans une ou deux personnes que je ne vois pas sur mon chemin et m'excuse brièvement.

Cela fait plusieurs mois que je n'ai pas réellement travaillé.

Habituellement, je suis une bonne élève. J'ai de bonnes notes dans certaines matières, là plus part.

Depuis ma tentative de sucide, j'ai complètement arrêté de réviser. A la maison comme en cours. Mon absence d'un mois n'aide en rien.

Cependant, les examens finaux sont dans quelques mois et je dois à tout prix les réussir afin de pouvoir certifier mon année.

Je me dirige donc vers la bibliothèque dans l'espoir de pouvoir travailler dans un endroit loin du brouhaha.

Je m'installe sur une chaise, excentré du monde. Il est 18h, la salle est remplie d'étudiants; venant pour travailler ou rigoler avec leurs amis.

Au loin, je distingue une silhouette plus que familière. Sa carrure m'est reconnaissable de l'a ou je suis et je ne peux voir que lui malgré les dizaines d'hommes dans la pièce.

Elio.

Et il n'est pas seul.

Avec lui, je peux voir une jolie fille. Brune. Je n'arrive pas à percevoir la couleur de ses yeux.

Ils doivent être magnifique vu comment Elio les regarde.

Je sors un cahier de mon sac ainsi qu'un stylo. Je mets celui-ci dans ma bouche et le mâche pour essayer de me concentrer sur ma leçon.

Peine perdue.

Je suis hypnotisée par lui. Et putain qu'est ce que je suis jalouse.

Jamais encore, je n'avais éprouvé ce sentiments de haine immense envers une personne.

Elio m'a repoussé. Quand j'avais besoin de lui.

Quand il avait besoin de moi. Quand je l'ai embrassé.

Quand il l'a accepté. Avant de partir sans se donner
la peine de m'expliquer.

Je rougis mais je le regarde.

J'espère que la puissance de celui-ci le fera réagir. Je veux qu'il se retourne et me voit. Moi. Pas elle.

Un mouvement de la tête. Un regard dans ma direction. Un sourire en coin.

Il pose sa main sur la hanche de la femme à ses cotés. Je veux courir, lui dire de la lâcher. Allez voir cette fille pour lui dire qu'il m'appartient.

Je ne le fais pas.

Je n'avais encore jamais fait face à cette facette de sa personnalité.

La joueuse.

Celle qui veut me faire comprendre qu'il fait ce qu'il veut, quand il veut et que rien de ce que je ne peux faire ou dire ne pourra le changer.

Mais je n'ai pas honte. Je me moque complètement du regard des autres. Je me fiche du peu de fierté que j'ai puisque finalement. Tout le monde autour de moi me connaît comme la fille lâche.

Abbie Fritmann.

Alors je me lève de ma chaise. Je m'avance de leur direction. Aucun d'entre eux ne me regardent.

Une année pour tout recommencerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant