Chapitre 3

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Mon  réveil sonne depuis plusieurs secondes maintenant mais je suis trop fatiguée pour l'éteindre.

Lorsque mon bras atteint enfin le bouton off, j'ouvre les yeux doucement pour ne pas me faire attaquer par la lumière de ci bon matin.

Ma fenêtre est ouverte et un faisceau de lumière traverse celle-ci. Je décide donc de me lever sans faire de bruit pour commencer à me préparer.

Vers 8h30, je suis prête et je continue de lire quelques minutes. Je pense être tombée amoureuse de ce livre. J'aime me reconnaitre dans les personnages et dans leurs histoires, or, c'est le cas ici...

                                                                           *

J'arrive en cours avec cinq minutes d'avance. Il n'y a personne dans les couloirs et je m'assis donc près de la fenêtre. Le vent frais du mois de décembre s'infiltre à travers les ouvrants et les chauffages réchauffe tout mon corps glacé.

Après plusieurs secondes de silence, une présence se fait sentir en face de moi. J'ouvre les yeux pour découvrir Elio debout devant moi. Il porte un pull rouge en laine et un jean bleu marine. Une écharpe recouvre son cou, et son nez est rougi par le froid.

-          Salut, je lui murmure

-          Salut... il me murmure à son tour d'un ton rempli de questions.

Je me décale un peu afin de lui laisser de la place pour s'assoir à coté de moi et je tapote avec le bout de mes doigts l'endroit que je lui ai libéré. Elio comprend et s'assoit à son tour.

-          Tu vas bien ? il me demande

Je lui sourire et lui dis que je vais bien. Il me raconte sa soirée et je l'écoute tout le long de son récit. Il a l'air heureux lorsqu'il parle de ses parents, il a l'air heureux en prononçant le nom de son petit frère, il a l'air heureux grâce aux personnes qui l'entourent.

La sonnerie résonne et nous nous levons pour aller en cours. Je m'assis au fond comme à mon habitude et Elio s'assoit à mes côtés. Je lui souris, sourire qu'il me rend, et je sens mon cœur battre très fort, plus fort qu'il n'a jamais battu et je rougis.

L'heure passe plutôt vite et nous rigolons tous le long. Parfois, la professeure nous reprend mais je m'en fiche, parce que je préfère rigoler que de pleurer, alors je continue...

Une fois le cours terminé, j'ai une heure de pause ou je comptais réviser. Alors que j'allais m'installer dans un coin pour travailler, une idée me vient en tête.

-          Elio ! je lui cris à travers le couloir

Elio se retourne et me cherche du regard jusqu'à me trouver. Je m'approche de lui, lui aussi et une fois assez proche pour ne pas avoir besoin de crier, je lui propose

-          On a une heure à tuer, tu voudras m'accompagner ? Je comptais travailler chez Starbucks mais... à deux c'est mieux ? je tente un peu gênée.

Je n'ai jamais invité personne à sortir depuis la 5ème donc je ne sais pas trop comment m'y prendre.  Après plusieurs secondes à me regarder sans me donne de réponse, je me rends compte qu'il n'en a pas envie et lorsque je m'apprête à lui dire d'oublier, il me répond.

-          Oui... avec plaisir, si tu veux bien de moi bien sûr ! il me dit en rigolant.

Je rigole à mon tour, un peu gênée.

Nous nous retrouvons donc à marcher tous les deux pendant le chemin qui nous mène jusqu'au Starbucks.

Les premières minutes, personne ne daigne à parler et, bien que je ne sois pas du genre très bavarde, je ne veux pas qu'un malaise s'installe. Je décide donc de lui parler du sujet dont il aime le plus parler... je crois.

Une année pour tout recommencerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant