Chapitre 30

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TW: Scène à caractère sexuelle

Nous sommes dans le car, direction la Caroline du Sud.

Depuis ce matin, Abbie m'a à peine adressé la parole. Ses lèvres se sont posées sur ma joue pour me dire bonjour.

C'est tout.

Pareillement du côté de Beth.

Elle ne lui à pas lancé un seul regard. Elle a honte, je le sais.

J'ai eu très peur qu'elle décide de m'ignorer pendant le voyage, mais heureusement, cela ne l'a pas empêché de s'asseoir à mes côtés dans le bus.

Je pose une main affective sur sa cuisse tremblante légèrement.

Ses yeux se tournent vers moi, quittant le paysage dont elle était absorbée.

- Est ce que ça va Abbie ?

Elle me répond d'un mouvement de tête avant de se reposer contre son siège.

- Abbie ? S'il te plait.

- Quoi Elio ? Qu'est ce qu'il se passe ?

Elle me crie presque dessus et je peux voir quelques regards interrogateurs se poser sur nous.

- Parle moins fort s'il te plait... je siffle entre mes dents.

Abbie fronce les sourcils l'air complètement étonnée.

- Parler moins fort ? Moi ? Bon sang Elio, je ne pense pas que tu sois vraiment gênée. Cela ne t'a pas dérangé de nous embarrasser à cause de ta jalousie devant Caroline et Benjamin.

- Sincèrement Abbie ? Tu me fais mon procès ici ? Dans ce putain de bus scolaire ?

Ma main tient ses poignets entre mes doigts mais elle ne se débat pas pour s'éloigner de moi.

- Qu'est ce qu'il se passe ma chérie ?

Je la regarde tendrement, essayant de chercher dans son regard, un seul petit indice de son état d'esprit actuel.

Elle cligne immédiatement ses paupières avant de m'obliger à la lâcher.

Je veux que la vérité vienne d'elle bon sang.

- Je t'aime Abbie... mais je ne peux pas sans cesse deviner ce que tu ressens. Tu dois t'exprimer, essayer de me faire comprendre ce à quoi tu penses, tu comprends ?

Je l'entends soupirer lentement.

Ses cheveux recouvrent une partie de son visage.

Je pose une main possessive sur sa cuisse recouvert de son jean bleu marine avant de l'embrasser dans le cou.

Elle sourit.

Je la voit.

Et je souris alors à mon tour.

- Je crois que tu ne peux pas comprendre Elio... je t'aime plus que tout...mais c'est si dur

Je cligne mes paupières et je sens une larmes froide sur ma joue.

Elle passe alors sa main sur mon visage et l'essuie d'un mouvement de poignet.

- Elio...

Je la prends alors dans mes bras, essayant de lui expliquer à travers la pensée ce que je ressens pour elle.

- Ne m'abandonne pas Abbie... s'il te plait.

Son étreinte se referme autour de moi et elle me murmure que tout va bien se passer, qu'il ne s'agit d'une mauvaise période.

Une année pour tout recommencerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant