Chapitre 11

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Chapitre 11:

Je n'ai pas de nouvelles d'Elio.

3 jours se sont écoulés depuis notre dernière discussion.

Je suis retournée en cours.

J'ai repris ma routine.

Cependant plus rien.

Elio semble avoir disparu des radars. Du moins de mes radars.

Je n'ose pas aller chez lui.

Malgré le fait que je connaisse son adresse, je ne voudrais pas tomber nez à nez avec ses parents que je ne connaîs pas. Et puis, je ne voudrais pas m'immiscer dans sa vie privée.

Je lui ai envoyé plusieurs messages. De simple:

« est ce que tu vas bien ? »

« Je suis désolée »
« Réponds moi, s'il te plaît »

Rien. Aucune réponse. Un simple « arrête de m'envoyer des messages maintenant, laisse moi » m'aurait suffit.

Alors je continue ma vie.

Je ne veux pas me rabaisser. Montrer un petit peu trop mes faiblesses bien qu'elles soient déjà visibles.

Je vais en cours, fais mes devoirs en rentrant le soir.

Je lis, j'écris.

J'écris énormément.

Tous les soirs, avant de m'endormir, je raconte ma vie, je laisse place à mon imagination afin de sortir de mon cœur toutes les choses que je ressens.

1 semaine s'écoule, durant laquelle je ne prends pas de nouvelles d'Elio. Je résiste à toutes envies de me rendre chez lui.

Ma mère quant à elle, instaure ses règles à la maison. Je n'ai pas le droit de faire ci, je n'ai pas le droit de faire ça.

Les seuls moments où je me sens bien, où je me sens à ma place, sont ceux où j'en suis seule, dans ma chambre.

1 semaine. Même si je ne le dirais jamais à haute voix, je ne peux pas m'empêcher de le penser.

Elio me manque. Et ne pas avoir de ses nouvelles depuis tant de temps me ronge de l'intérieur.

Alors je craque. Je bondis de mon lit. Ouvre un tiroir de ma salle de bain afin d'en sortir un élastique que je glisse entre mes fins cheveux.

Puis je sors.

Je me dirige vers la maison d'Elio.

Je me moque de la présence potentielle de ses parents chez lui. J'ai besoin de lui, j'ai besoin de lui parler.

Maintenant.

***

Une fois devant sa porte, tout le courage qui me faisait bouillir de l'intérieur s'évapore.

Je reste plantée là, stoïque. Une main levée, prête à s'aplatir contre la porte.

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Avant même que je ne me décide à toquer, la porte s'ouvre... sur Elio.

Il reste là, à me regarder, se demandant sûrement la raison de ma présence chez lui. Ses yeux cherchent les miens, une fois ancrés les uns dans les autres, nous n'arrivons plus à nous quitter du regard. Ses mains tremblent devant moi. Je fronce légèrement les sourcils avant de le regarder plus en détail.

Ses pupilles sont rouges, des cernes creuses sont présentes sous ses paupières.

Lorsque ses yeux se dirigent vers les lèvres avant de revenir sur mon visage, je reprends conscience de la réalité.

- Tu te fous de moi ? J'ose enfin lui dire. Putain Elio si tu savais comme je te déteste. Si tu savais ce que j'ai envie de te dire en ce moment même. Mais tu sais quoi ? Va te faire foutre. Je ne sais même pas ce que je fiche ici. A si ! Tout compte fait je me souviens maintenant. Je m'inquiétais pour toi. Pourquoi ? Tu te demandes pourquoi hein ? Parce que ça fait plus d'une putain de semaine que je n'ai pas de nouvelle de toi Elio. Une semaine pendant laquelle je t'ai envoyé des messages pour m'assurer que tu allais bien. Oh et bien évidemment, messages auxquels tu ne m'as jamais répondu ! Qu'est ce que je suis idiote !

Il me regarde fixement et s'approche de moi tout doucement. Instantanément, je recule afin qu'il ne me touche pas.

Une semaine Elio.

Ses yeux se baissent en direction du sol et je sens la gêne lui monter au visage.

- Abbie... je suis désolé. Je sais que tu ne me penses pas honnêtes et putain je te comprends. J'ai passé une semaine d'enfer. Une semaine pendant laquelle je n'osais même pas sortir de mon lit. Je voulais te répondre Abbie. Sincèrement. Mais je n'en avais pas le courage. Je suis terrifié. J'ai une peur immense de te blesser, de blesser les personnes de mon entourage. Excuse-moi moi... s'il te plaît ?

Je n'y arrive pas. Je n'y arrive plus. Alors je fonce. Je fonce sans même penser aux conséquences.

Je prends son visage entre les deux mains avant de poser mes lèvres contre les siennes.

D'abord surpris, Élio reste immobile, cela dit, après quelques secondes, ses mains se posent dans le creux de mes reins avant de m'attirer plus fort vers lui.

Ses lèvres sont chaudes et humides contre les miennes et un soupir s'échappe de mes lèvres lorsque sa langue demande l'accès à la mienne, chose que j'accepte immédiatement.

Il renforce son baiser en posant une de ses mains sur ma joue tout en jouant avec ma bouche.

Il me relâche après plusieurs secondes afin de reprendre son souffle.

Je pose une main sur ma bouche afin de m'assurer que les dernières minutes étaient bien réelles .

J'ai embrassé Elio Howard.

Il me tourne le dos et j'ai honte.

Il regrette.

Mais moi je ne regrette pas ?

Mon premier baiser. Mon premier baiser consenti.

Elio ? Est ce que ça va ?

Je m'approche de lui et pose ma main sur son épaule. Je me met en face de lui et ses yeux son clos.

Sa joue est contre ma paume et mon cœur se brise lorsque je vois de longues larmes rouler le long de ses joues.

- S'il te plaît ? Parle moi Elio.

- Non. Je dois aller à Abbie. Je reviens demain en cours. On se verra à ce moment-là.

Je reste là. Stoïque. Je l'ai embrassé. Et il m'a repoussé. Non. Il ne m'a pas seulement repoussé. Il m'a embrassée en retour d'abord. Il m'a montré qu'il avait envie de le faire avant de me repousser et ça fait mal.

Il part. Sans même se retourner pour me regarder, je le vois partir.

Pourquoi moi ? Pourquoi est ce que je n'ai pas le droit au bonheur ?

J'avais retrouvé une raison de vivre. Un ami. Une personne présente pour moi. Mais encore une fois, ce n'est pas pour moi.

***
Hello ! J'espère que vous avez kiffé !
N'hésites pas à me dire en commentaire si tu as des idées, des avis erc !!!

Bisousss

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Une année pour tout recommencerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant