Chapitre 17: À la Limite du Désir

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C'est alors qu'un loup blanc surgit de derrière lui, l'attaquant et lui saisissant le cou. L'homme tente de se débattre, mais il est déjà trop tard. Il commence à agoniser sur le sol.

-Merci, Sofia.
Dis-je en prenant Lilla dans mes bras et en courant vers la voiture.

Depuis que nous sommes montées à bord, Lilla n'a pas prononcé un mot. Pourquoi reste-t-elle silencieuse ? Nous sommes allées la chercher, nous l'avons sauvée, elle devrait nous exprimer sa gratitude. Mes amis sont restés à l'entrepôt pour identifier les corps. Nous avons trouvé une voiture non loin d'ici, et nous comptons l'utiliser pour nous rendre à l'hôtel avant de la brûler. Nous rentrons moi et Lilla à l'hôtel à bord de ma magnifique voiture.

Pov Lilla.

Je suis soulagée d'avoir été retrouvée, mais ce qu'il ne comprend pas, c'est que je ne devrais pas être ici avec eux. Il n'aurait jamais dû venir me chercher. Si jamais il découvre que je suis partie, que va-t-il se passer pour moi ? Pour mes parents ? Je suis assise à côté d'Alec, sur le siège passager, et je peux sentir sa nervosité. Il semble vouloir dire quelque chose, mais il hésite, comme s'il avait peur de ma réaction.

-Lilla, je suis vraiment désolé. Commence-t-il, sa voix tremblante. Je ne voulais pas que quelque chose t'arrive. Tout ça, c'est ma faute. S'il te plaît, pardonne-moi.

Je tourne la tête vers lui, le regard chargé de colère.
-Te pardonner ? Tu es sérieux ?
Je ne peux m'empêcher de hausser le ton. Je me suis faite kidnapper et menacée par un fou furieux, et toi, tout ce que tu trouves à dire, c'est 'désolé' comme un vulgaire petit con que tu es. Tout ça, c'est de ta faute, putain, je te déteste !

Les mots sortent de ma bouche comme une décharge électrique, libérant toute la rage et la frustration que j'ai accumulées. Je me souviens de ce moment terrifiant où cet homme m'a menacée avec un scalpel, prêt à me trancher la gorge. C'était à cause de lui, à cause de son incapacité à se contrôler pendant cinq minutes, que j'ai dû vivre ça. Mes yeux s'emplissent de larmes, et je lutte pour ne pas craquer complètement. J'ai une envie irrésistible de le frapper, de libérer cette colère qui bouillonne en moi.

- Tu ne comprends pas, Alec !
Je continue, ma voix tremblante d'émotion. J'ai cru que je n'allais jamais revoir ma famille. J'ai eu peur pour ma vie, et maintenant, je suis ici, coincée dans cette voiture avec toi, et je ne sais même pas ce qui va se passer ensuite.

Il baisse les yeux, visiblement accablé par ma colère.
- Je sais que c'est difficile à comprendre, mais je faisais de mon mieux. Je pensais que je pouvais te sauver.

-Sauver ?
Je ricane, un rire amer qui résonne dans l'habitacle. Tu as failli me perdre ! Tu as mis ma vie en danger, et tu parles de sauver ?

Je me rends compte que mes mots sont durs, mais je ne peux pas m'en empêcher. La douleur et la peur que j'ai ressenties sont encore trop fraîches. Je me souviens de chaque détail, de chaque seconde où j'ai cru que tout était fini.

-Je ne voulais pas que ça arrive, Lilla. Dit-il, sa voix presque un murmure. Je suis désolé. Je ferai tout pour réparer ça.

-Réparer ?
Je secoue la tête, exaspérée. Comment peux-tu réparer ce qui est déjà arrivé ? Tu ne peux pas effacer mes souvenirs, ni la peur que j'ai ressentie.

Je prends une profonde inspiration, essayant de calmer la tempête qui fait rage en moi.
-Je ne sais pas si je peux te pardonner, Alec. Pas maintenant. Peut-être un jour, mais pas aujourd'hui.

𝑳𝒂 𝒎𝒂𝒍é𝒅𝒊𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒍𝒐𝒖𝒗𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant