Chapitre 4 - C'est... vraiment dégueulasse

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«Ça, Arya, c'étaient les portes du labyrinthe.»

Je le regardai, sans comprendre.

« Les portes du quoi ? » demandai-je sans être sûre d'avoir bien entendu.

Alby soupira et donna une tape dans le dos de Newt.

« Eh bien, je vais te laisser tout lui expliquer mon pote ! Arya, je vais te trouver un coin pour dormir, ça te dérange pas d'être avec des mecs ?

- Non, ça va, je vous fais confiance. » répondis-je.

Alby hocha la tête, s'en alla, et je vis un éclair de protestation passer dans les yeux de Newt. Je ne savais pas si c'était parce qu'il allait devoir m'expliquer encore plus de choses, ou parce que j'allais dormir avec tout le monde. Je voulu lui demander, mais je me tus. Il se rassit et je fis de même. Il passa sa main dans ses cheveux, puis se racla la gorge.

« Bon, je vais te dire des choses qui vont peut-être te faire peur, t'étonner mais quoi qu'il arrive il faut que tu me croies, ok ? Je te jure que je suis pas du genre à blaguer pour faire flipper les nouveaux, ce que je vais te dire c'est la vérité, d'accord ? » me dit-il.

« Je te crois. Maintenant explique. Tu as parlé d'un labyrinthe...

- Le bloc, c'est le centre d'un labyrinthe. La nuit, ses murs bougent et il change constamment. Les Coureurs dont je t'ai parlé tout à l'heure, ce sont les plus rapides d'entre nous, ils parcourent le labyrinthe et le cartographient dans l'espoir de trouver une sortie. Tous les soirs, les portes du labyrinthe se ferment, et ils ont intérêt à arriver avant sinon ils se retrouvent coincés là-dedans. Et personne n'a jamais survécu une nuit dans le labyrinthe. »

Il y'avait beaucoup trop de points négatifs dans ce qu'il venait de me dire. En un an, ils n'avaient pas trouvé de sortie, normal si les murs changent toutes les nuits, et si on se retrouve coincé là-dedans, on meurt. C'est un endroit très sympathique ici dites-donc. Est-ce que cela voulait dire que les morts qu'il y'avait eu étaient restés piégés dans le labyrinthe ? Et d'abord, qu'est-ce qui les tuaient ? Je ne savais pas si Newt allait me répondre, mais je me risquai quand même à lui poser la question :

« De quoi est-ce qu'ils meurent ?

- On les appelle les griffeurs. De vilaines petites bêtes, crois-moi. Si ils te piquent, tu deviens fou petit à petit et tu ne contrôles plus tes actes. George est resté coincé dans le labyrinthe, et Stephen s'est fait piquer. On a été obligés de le bannir. »

Sa voix se tut, j'avais du raviver des mauvais souvenirs. Je m'éclaircit la gorge.

« Je suis désolée... je ne voulais pas...

- Non, c'est pas grave c'est du passé, maintenant on a réussi à s'organiser et il n'y a pas de raison que ça se reproduise. » dit-il en se levant. « Viens, Alby a du te trouver un hamac, je vais te montrer où tu vas dormir. » dit-il avant de se lever.

Il se tourna vers moi. Je me levai à mon tour, époussetai mon jean et le suivit jusqu'à un endroit où une dizaine de hamacs étaient suspendus. Je regardai autour de moi. La nuit était tombée depuis un moment. Newt trouva Alby assis sur l'un d'eux en train de lire quelque chose, et il me montra du doigt un hamac un peu en retrait, dans un coin. Je hochai la tête pour montrer que j'avais compris, et Alby se leva et nous rejoint. Il me donna une tape amicale sur l'épaule.

« Viens avec nous, miss. On fait une petite fête ce soir. » me dit-il avec son sourire rassurant. Je souris également, et nous nous dirigeons vers un grand feu que les autres blocards avaient allumé. Il faisait maintenant nuit noir, mais il ne faisait pas froid pour autant. Les blocards riaient entre eux, et nous accueillirent quand ils nous virent arriver.

Au cœur du Labyrinthe (Newt)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant