Chapitre 22 - Quelque chose ne va pas avec Gally

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J'étais assise parmi les matons, en train de me ronger nerveusement les ongles, fixant mon frère assis au centre de la pièce, au milieu de tout le monde. Rien ne pourrait décrire la joie et le bonheur que j'avais ressenti lorsque Thomas et Minho étaient apparus dans le couloir principal du labyrinthe, peu après l'ouverture des portes, et malgré l'espoir que tous les blocards avaient perdu de les revoir un jour. Le point négatif, et qui n'était pas des moindres, c'était qu'ils traînaient un Alby inconscient avec eux quand ils étaient revenus.

Clint, Jeff et moi l'avions rapidement déplacé jusqu'à l'infirmerie où l'on avait soigné sa plaie béante à la tête, pendant que les deux survivants de cette nuit nous expliquaient ce qui s'était passé. Tout sentiment de joie et de triomphe que nous avions pu ressentir s'était envolé depuis un moment. Alby s'était fait piquer. Notre leader. Celui qui était le meneur de l'organisation au bloc. Il était là, attaché avec des lanières sur un des lits de l'infirmerie, pour lui éviter de commettre des actes de façon incontrôlable, sous l'emprise de la piqûre. Il se convulsait et avait des spasmes, et se mettait régulièrement à pousser des cris déchirants, presque bestiaux, à vous glacer le sang.

Mais un autre problème s'était posé. En s'aventurant hors du bloc sans autorisation ou sans être un coureur, Thomas avait enfreint une de nos règles. Cela nécessitait un rassemblement du conseil, où siégeaient tous les matons, ou autrement dit, les « patrons », en quelque sorte, de chaque type de travail. Je n'étais pas censée y assister, Clint étant le maton des Med-Jacks, mais Newt avait insisté que je vienne pour pouvoir confirmer ses dires par rapport à l'état d'Alby. Jeff était pour sa part resté aux côtés de notre chef, une tâche que je ne lui enviais clairement pas.

En tant que leader, c'était normalement Alby qui devait présider ce rassemblement, mais vu son état, Newt, en sa qualité de second en commande, le remplaçait. Et actuellement, tout semblait aller mal. Des voix fusaient de toute part, et on ne s'entendait plus parler. Chacun tenait à exprimer son avis, mais tout ce qu'on percevait était des bruits de voix parlant en boucle toutes en même temps. Impossible de comprendre un seul mot.

L'absence d'Alby se faisait clairement ressentir. Il aurait su contrôler facilement ce genre de situation, mais Newt peinait visiblement à faire de même. Et personne ne se rendait compte de cela. Ce qui m'énervait au plus haut point.

« Mais vous allez la fermer oui ? » finis-je par hurler beaucoup plus fort que je pensais, exaspérée.

La transition du précédent vacarme au silence de mort était jouissive. Newt me lança un regard plein de reconnaissance, et je lui fis un sourire encourageant. Car Dieu sait si il en avait besoin, vu comme la situation était difficile pour lui.

« En l'absence de notre chef, Alby, et en tant que second en commande, je déclare donc cette réunion cette réunion du conseil ouverte. » commença-t-il. « Chacun parlera quand il sera interrogé, sinon, je compte sur Arya pour nous faire une nouvelle démonstration de ses performances vocales. »

Quelques rires se firent entendre, mais je gardai mon sérieux et hochai la tête. Ce n'était pas vraiment le moment de plaisanter.

« Bien. Le nouveau, Thomas, ici-présent, a enfreint notre règle principale de notre communauté en se rendant dans le labyrinthe. » déclara l'anglais. « Je demande donc que chaque maton donne successivement son avis sur la solution à appliquer. Poêle, tu commences. »

Le cuistot se leva, se racla la gorge, et se lança.

« Je pense qu'on se prend la tête pour rien. Thomas a sauvé la vie d'Alby, c'est la seule chose qui compte non ? » interrogea-t-il.

Au cœur du Labyrinthe (Newt)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant