Au cœur du Labyrinthe (Newt)

Chapitre 14 - C'est ta faiblesse !

*Le but de WICKED n'est pas qu'ils s'en sortent... Cela fait plus de deux semaines qu'aucun des sujets n'a reçu de tests... Tout va bien se passer... Nous t'envoyons là-bas toi aussi... J'ai peur, Thomas... Nous voulons envoyer une fille là-bas, pour voir et comprendre leurs réactions... Tu peux être la personne qui va accroître ces chances... Ils te connaissent déjà... Quoi que je fasse vous leur ferez quand même du mal !*

J'ouvris les yeux brusquement. J'étais dans le dortoir du bloc. Pas de pièce sombre ou couverte d'écrans, ni de femme blonde terrifiante ou de gardes du corps. Juste le bloc. La plupart des blocards étaient en train de se lever. Je tentai d'en faire autant, mais j'étais retenue par une pression sur ma poitrine.

Attendez... sur ma poitrine ? What the fuck ?

Je mis quelques secondes avant de comprendre.

« Newt... » murmurai-je.

« Moui ?

- Ça va je te dérange pas ?

- Non pas du tout, merci.

- Ça te dirait pas d'enlever tes mains s'il te plaît ?

- Non... »

Je soupirai. Avec lui il fallait utiliser une autre méthode.

« Newt, vire tes mains de mes seins ! » hurlai-je dans tout le dortoir.

Tous les blocards sans exception explosèrent de rire et Newt retira vite fait ses mains et les leva en l'air, comme pour s'auto-innocenter. Je pus donc me lever librement, sous le regard noir du british, et aller chercher des vêtements dans ma boîte pour la journée.

Oui, comme on n'avait pas vraiment de meubles, on avait chacun une caisse à côté de nos hamacs pour ranger nos affaires. Je pris au hasard des sous-vêtements, un débardeur, un chemisier et un short en jean, puis je me dirigeai vers les douches.

Les blocards y allaient le soir et moi le matin, pour ne pas donner lieu à des situations dérangeantes, la nuit dernière ayant été une exception comme tout le monde était couché, j'avais pu prendre une douche nocturne. Je pris donc une douche chaude et relaxante, puis, je sortis de la cabine, en restant toujours dans le bâtiment, bien entendu, et je commençai à m'habiller. Soudain, quelqu'un entra.

« Arya je suis désolé mais on mange alors je voulais savoir si- Oh... »

La voix était celle de Newt. Je me retournai, choquée. Il était dans l'entrebâillement de la porte en train de me regarder fixement avec des yeux ronds. Je ne portais que mon short et un soutien-gorge.

« Oh mon dieu. Dites-moi qu'il se passe pas ce que je pense qu'il est en train de se passer ?

- Oh que si... Aha mort de rire tu verrais ta tronche ! »

« Newt... » commençai-je, calmement.

« Oui ? » demanda-t-il, ses yeux toujours rivés sur mon soutien-gorge.

« Sors de là tout de suite ! » m'écriai-je avant de lui envoyer mes baskets dans la gueule, et de le voir sortir précipitamment pour échapper au flot d'injures qui voulait s'échapper de ma bouche.

Je respirai profondément pour ne pas m'énerver, puis je continuai à m'habiller. Déjà il me pelote pendant que je dors, et maintenant il s'incruste pendant que je m'habille ! Aucun savoir-vivre ce mec ! Je m'en vais lui remonter les bretelles, moi ! Je finis de boutonner mon chemisier, et j'allais mettre mes chaussures quand je me rendis compte que je les avais balancées sur mon petit british tout à l'heure. Merde ! Je laissais retomber mes cheveux encore humides sur mes épaules, et je sortis, pieds nus. Et il était là, assis dans l'herbe, tenant mes baskets dans les mains, affichant un petit sourire idiot.