Chapitre 29 - Et ce sera la dernière fois !

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NB : VOUS POUVEZ ÉCOUTER LA MUSIQUE EN MÊME TEMPS QUE VOUS LISEZ, ELLE EST ASSEZ COURTE ET VA TRÈS BIEN AVEC LE DÉBUT !

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J'ouvris les yeux avec difficulté, des larmes sèches encore accrochées à mes paupières. Les évènements de la veille me revinrent en mémoire dans un flash, et, l'espace d'un instant, je me pris à espérer qu'il s'agissait seulement d'un mauvais rêve qui venait de se terminer avec mon réveil.

Mais en prenant conscience de l'environnement qui m'entourait, les arbres, les feuilles mortes qui jonchaient le sol, les tombes qui composaient le cimetière, la forêt, j'eus la désagréable confirmation que ce n'était pas le cas. Tout cela était bien réel.

Je me rallongeais par terre, sur le dos, et observai les rayons de soleil qui parvenaient à traverser les feuilles des arbres.

Tout semblait si calme, si paisible... Alors que le monde dans lequel je vivais était tout le contraire : un bordel pas possible créé par un mélange de faiblesse et de surplus d'émotion, et duquel j'essaiyais en vain de m'extirper. Je pouvais compter sur les doigts d'une main les personnes en qui j'avais vraiment confiance : Thomas, Minho, Chuck, Jeff, Clint... et Siggy. Bon, d'accord, les doigts d'un main un tout petit peu bizarre.

Alby me faisait très peur depuis son réveil. Gally avait une attitude très inhabituelle depuis l'arrivée de Thomas. Lola était ici depuis trop peu de temps pour que j'arrive à la cerner totalement. J'éprouvais un mélange de haine et de profonde méfiance envers Teresa. Et Newt... il me faisait douter de lui. Après les paroles qu'il m'avait dites la veille, je n'étais même plus sûre que le mot « amis » nous convenait encore. Nous n'étions plus que des « connaissances », des connaissances très éloignées. Et même si ça me brisait le cœur de l'admettre, il n'avait pas spécialement tort. Teresa ne serait certainement pas aussi « chiante » et « colle aux basques » avec Newt que je l'avais été.

Mais j'en avais assez de ruminer les mêmes idées noires. Pour le blond, j'étais apparemment un élément du passé. Je devais donc penser et passer à autre chose. Et la meilleure façon de le faire c'était de me rendormir.

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Je me réveillai de nouveau. Rien n'avait bougé, rien n'avait changé. A part la luminosité de la forêt. Le soir semblait être tombé depuis peu de temps. Ce qui signifiait que les coureurs devaient être rentrés. Et pour moi c'était une raison suffisante pour me lever et sortir de ma « cachette ». C'est ce que je fis donc, malgré les douloureuses et nombreuses courbatures que j'avais dans le dos, dues à l'inaction.

Cela me prit une petite dizaine de minutes de sortir du bois. Le bloc était légèrement illuminé par quelques torches, juste assez pour que je me rende compte que les portes menant dans le labyrinthe étaient déjà fermées. J'aurais continué ma route pour me rendre jusqu'à la salle des cartes, et questionner Minho à propos de sa journée de coureur et de ses potentielles découvertes, mais les bribes de la conversation que j'entendis en passant devant le dortoir retint soudain toute mon attention.

En grande partie parce qu'elle était entre Thomas et Newt. Je m'arrêtai donc et cala mon dos contre l'un des murs extérieurs, même si une voix dans ma tête me répétait que la curiosité est un vilain défaut.

« Je t'ai dit que je le pensais pas ! » s'exclama la voix du british.

« Et moi je te répète que c'est pas une histoire de penser ou pas penser ! » répliqua celle de mon frère. « Est-ce que tu te rends compte de la portée que ça a dû avoir sur elle ? C'est clairement pas étonnant que personne ne l'ai vue de la journée. »

Au cœur du Labyrinthe (Newt)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant