Chapitre 26 - Ils sont tous comme moi.

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Il était là. Aidan. Avec son sourire meurtrier après qu'il se soit fait piquer.

« Ils sont tous comme moi. » dit-il, sans quitter ce terrifiant sourire.

Je ne compris pas, tout d'abord, jusqu'à ce que d'autres silhouettes s'ajoutent à la sienne, tout aussi désarticulées que lui, presque inhumaines. Certaines semblaient s'être arraché les yeux, et chacune avait les veines noires et gonflées de cette façon si caractéristique à la piqûre d'un Griffeur.

Je me rendis compte avec horreur que je connaissais la plupart de ces figures. Ben, Alby, Winston mais aussi Jeff, Clint, Minho, Thomas... Newt. Les blocards. Ils étaient tous dans le même état désastreux.

J'aperçus alors quelqu'un leur passer devant, une personne qui paraissait tout à fait normale.

« Qu'est-ce qui se passe ? » demandai-je, dans un souffle.

La personne ricana. C'est là que je la reconnus. Teresa. Elle passa entre les blocards, comme si elle les dominait tous d'un pouvoir qui les dépassait.

« Les enfants... » susurra-t-elle, rassemblant tous les garçons infectés en une espèce de masse compacte autour d'elle. « Le moment est venu de supprimer l'erreur. »

A ces mots, ils se jetèrent tous d'un même mouvement sur moi.

Je hurlai.

« Arya ! Arya, réveille-toi bordel ! » entendis-je.

J'ouvris alors les yeux, des larmes brûlantes s'en échappant. J'étais dans mon hamac, dans le dortoir, au Bloc. Chez moi, en sécurité.

Newt se tenait au-dessus de moi, l'air extrêmement inquiet.

Impossible de respirer correctement.

« S'il te plaît... » hoquetai-je. « Aide-moi... »

Il me prit dans ses bras et me serra contre lui aussi fort que s'il était sur le point de me perdre.

« Hey, respire, tout va bien, je suis là... » murmura-t-il.

« Je... je... » balbutiai-je, essayant de produire une phrase.

« Ne dis rien, calme-toi, c'était juste un rêve. » insista-t-il.

Je fis ce qu'il me disait. Je me calmai, essayai de respirer, en me répétant que tout allait bien et que j'étais en sécurité. En revanche, je n'arrivais pas à stopper le flot de larmes qui s'échappaient de mes yeux, pour dévaler sur mes joues.

Newt les essuya doucement d'un geste.

« Un souvenir ? » demanda-t-il.

Je secouai la tête.

« Un cauchemar, juste un cauchemar... » expliquai-je, fermant les yeux à men faire mal, comme pour effacer les terribles images que j'avais vues de mon esprit.

« Je suis là, rien ne peut t'arriver tu sais. » répéta le blond.

J'hochai rapidement la tête et enfouis mon visage dans son torse. Je sentais ses battements de cœur réguliers contre ma tempe, comme une douce berceuse capable de calmer n'importe qui.

« Tu veux en parler ? » interrogea-t-il au bout de quelques minutes.

« Aidan, c'est tout. » lâchai-je.

Il passa une main dans mes cheveux, je savais qu'il avait compris.

« Il ne reviendra pas, tu sais ? » commença-t-il.

« Dans mes cauchemars il le peut. » insistai-je.

Il soupira.

« On y va ? questionna-t-il comme pour dévier de sujet, et je compris qu'il parlait d'aller déjeuner.

Au cœur du Labyrinthe (Newt)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant