Chapitre 44

10 0 0
                                    

#Maëlys

Je n’arrivais pas à y croire. Comment Hervé avait-il pu faire une chose pareille ?

— Où est-il ?

Demandai-je, folle de rage.

— Calme-toi, bébé !

— Me calmer ? Bordel !!!

Sans même réfléchir, je quittai la pièce, bouillonnante, à la recherche de cet idiot d’Hervé. J’avais besoin de lui dire ses quatre vérités, qu’il sache à quel point il avait dépassé les limites.

Je fonçai dans le couloir, le cœur battant si fort que j’avais l’impression qu’il allait exploser. Ma tête bourdonnait, tout était flou. Comment osait-il faire une chose pareille à Winnie ? Mes pensées se mêlaient, mais la colère me tenait debout. Il devait payer. Là. Tout de suite.

Je le repérai dehors, adossé contre le mur, l’air abattu. Un feu noir brûlait en moi. J’avançai d’un pas rapide, presque vacillante, mais déterminée.

— Hervé !

Il leva les yeux, surpris. Trop calme à mon goût. Ça me rendait encore plus folle.

— Quoi ?

— "Quoi" ?! Tu me demandes "quoi" ?! Après ce que t’as fait à Winnie ?! Tu l’as frappée, espèce de sale lâche ! C’est ça ta solution ?!

Il déglutit, essayant de se justifier, mais je ne lui laissai pas le temps.

— J’ai... j’ai pas voulu que ça dégénère... ça m’a échappé...

— "Ça t’a échappé" ?! C’est ça que tu trouves à dire ?! Elle est tombée à cause de toi, connard ! Et c’est tout ce que tu trouves à dire ?!

Il tenta de se calmer, mais je voyais bien qu’il se crispait. Et ça, ça me donnait encore plus envie de le secouer.

— Écoute, Maëlys, je suis sous pression, je...

— Sous pression ?! Et alors ?! C’est Winnie qui doit prendre ?! T’es vraiment minable. Je te jure, si tu la touches encore une fois, juste une fois...

Je m’approchai de lui, le regard plein de haine, ma voix tremblante d’une colère que je ne contrôlais plus.

— ...je te jure, je te démolis.

Hervé ne disait plus rien, figé, les poings serrés. Mais je n’en avais plus rien à faire. Je le laissai là, planté, et repartis vers la chambre où se trouvait Winnie, l’esprit encore en feu, chaque pas plus chaotique que le précédent.

.....

#Hervé

Le salaud !

Comment avait-il pu me faire ça ? Ne dit-on pas toujours : les potes avant les meufs ? Et voilà que Paddy me balance à son épouse sans même hésiter. Merde. Dès que je l’aperçus, je me dirigeai vers lui, la rage au ventre.

— Toi !

Il me fixa sans flancher.

— Quoi ? Je t’avais prévenu, Hervé.

— Tu m’as trahi, Paddy.

— Tu vois ça comme une trahison ? Sérieusement, tu as un problème.

— Ne fais pas le saint avec moi ! Je connais tous tes petits secrets, et crois-moi, tu vas le payer cher.

Il haussa un sourcil, comme amusé par ma menace.

— Ohhh, tu ferais vraiment ça ? Et dis-moi, qu’est-ce que tu vas faire ? Non, attends... laisse-moi deviner. Tu comptes dire à ma femme que je l’ai trompée ? Vas-y, Hervé, ne te gêne pas. Mais une fois que ce sera fait, j’espère que ça te rendra plus homme, parce que tu en as bien besoin. Grandis un peu, mec ! La maturité, ce n’est pas une question d’âge, et tu en es la preuve vivante.

InfidèlesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant