Chapitre 45

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Je serrai les poings, mon cœur battant à tout rompre.

— Écoute-moi bien, Délice, tu vas me rembourser tout ce que je t’ai donné. Chaque centime que j’ai investi dans cette relation.

Elle éclata de rire, sa moquerie tranchante comme un rasoir.

— Oh, vraiment ? Tu crois que je vais te rendre de l’argent pour les sorties, les cadeaux et tout le reste ? Tu sais très bien qu’on avait une relation d’échange. Je t’ai payé avec mon corps, et ça, tu ne peux pas le nier.

Ses mots étaient comme des coups de feu, me laissant bouche bée.

— Ça ne change rien ! Tu ne peux pas te moquer de moi comme ça !

— Je me moque de toi parce que tu es ridicule. Tu veux me faire des reproches ? Regarde-toi dans un miroir. Qui d’autre aurait pris un loser comme toi ? Je ne te dois rien, absolument rien.

Je l’observais, outré par sa cruauté.

— Tu vas quitter cet appartement, c’est clair ?

— Ah oui ? Et si je ne le fais pas ?

Elle se mit à sourire, satisfaite de sa provocation.

— Tu sais quoi ? Ça tombe bien, je comptais de toute façon te larguer. Je ne veux plus de toi dans ma vie.

Je la fixai, la rage bouillonnant en moi.

— Tu crois que ça va me faire de la peine ? Tu sais ce qui me fait vraiment de la peine ? Le fait que tu sois nulle au lit. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi incompétent que toi.

Elle éclata de rire à nouveau, un rire moqueur.

— Nulle au lit ? Tu parles de celui qui n’a même pas un vrai sexe ? À ce stade, je préfère le bonbon sifflet, il a plus de caractère que ton petit machin.

Mes joues s’enflammaient de honte et de colère, mais je ne pouvais rien dire. Ses mots me frappaient comme des coups de poing, et chaque réplique était une insulte à mon ego.

— Tu ne peux pas parler de moi comme ça !

— Pourquoi pas ? Je suis juste en train de dire la vérité, mon cher. Tu ferais mieux d’apprendre à toucher une femme avant de penser que tu peux me donner des ordres.

Je me sentais humilié, mais en même temps, une lueur de détermination se leva en moi. Si elle pensait qu’elle pouvait me rabaisser ainsi, elle se trompait lourdement. Je ne la laisserai pas me détruire, pas comme ça.

Je sentais la rage bouillir en moi, une pulsion incontrôlable. Sans réfléchir, je m'approchai de Délice, ma main se levant dans l’intention de lui donner une gifle, de lui faire comprendre à quel point elle m’humiliait. Mais avant que je ne puisse frapper, l’homme à ses côtés, qui était resté silencieux depuis le début, réagit d’un coup rapide et fulgurant.

Un coup de poing s’abattit sur mon visage avec une violence telle que je perdis immédiatement l’équilibre. Le monde autour de moi commença à tourner, et des vertiges m’envahirent, me forçant à reculer de quelques pas. La douleur pulsait sur mon nez, me laissant stupéfait et abasourdi.

Je touchai mon visage, la chaleur de la colère se mêlant à celle de la douleur.

— Qu’est-ce que tu fous, abruti ?!

L’homme me fixait avec défi, prêt à en découdre.

— Tu crois que tu peux te permettre de la frapper ? Tu n’as vraiment pas compris, hein ?

Délice se mit à sourire, visiblement amusée par la situation.

— Voilà, tu vois ? C’est ça, un vrai homme. Pas un petit garçon qui se cache derrière des insultes.

La honte m’envahit alors que je réalisais à quel point j’étais vulnérable. J'avais tenté de lui faire peur, mais c'était moi qui me retrouvais à terre, humilié devant elle et cet inconnu.

Je me redressai lentement, le regard plein de défi, mais je savais que j’étais à la merci de cette situation. Elle continuait à se moquer de moi, et l’homme à ses côtés se tenait là, prêt à défendre son territoire. Dans ce moment, je comprenais que je n'avais pas seulement perdu le contrôle sur Délice, mais aussi sur moi-même.

Je repris une inspiration, m’efforçant de garder la face malgré le tumulte de mes émotions.

— Écoute-moi bien, Délice, je te donne deux jours pour libérer cet appartement. Deux jours, et après ça, je reviendrai.

Elle me regarda, un mélange de surprise et de mépris dans ses yeux.

— Vraiment ? Tu penses que je vais avoir peur de toi ? C’est ça ta menace ?

Je redressai la tête, ignorant ses sarcasmes.

— Ce n’est pas une menace, c’est un fait. Je ne vais pas rester ici à me laisser humilier.

Je tournai les talons, me forçant à avancer vers la sortie, même si chaque pas était une lutte contre la douleur et l'humiliation. Je pouvais encore sentir son regard moqueur dans mon dos, mais je refusais de me retourner. J’avais besoin de me concentrer, de réfléchir à la manière de reprendre le contrôle de la situation.

Une fois dehors, je pris une grande respiration, l’air frais me fouettant le visage. La rue était animée, mais je ne voyais rien autour de moi. Mes pensées tourbillonnaient. J’avais besoin de m’éloigner de tout cela, de retrouver ma dignité.

Les mots de Délice résonnaient dans ma tête, mais je savais que je ne pouvais pas laisser sa moquerie me définir. Je n’étais pas un loser. Je ne laisserais pas cette situation me détruire. Dans deux jours, je reviendrai, et cette fois, je serai prêt à me battre pour ce qui m'appartenait.

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