#Maëlys
La scène à laquelle je venais d'assister m'avait glacé. J'étais profondément attristée pour mon amie et inquiète, connaissant la folie de son mari. Après son départ, un silence lourd s'installa, rendant l'atmosphère étouffante. J'ai donc décidé de m'éclipser.
— Écoute, Winnie, je vais te laisser. Prends soin de toi et surtout, si tu as besoin de quoi que ce soit, appelle-moi, d'accord ?
— D'accord, merci beaucoup ma puce.
— De rien !
Je me suis ensuite tournée vers son amant, sans vraiment savoir quoi dire. La situation me mettait mal à l'aise, et je n'avais pas encore eu le temps de m'y habituer. Il s'en rendit compte et prit la parole pour briser la glace.
— Merci d'avoir été là pour elle. Je ne sais pas comment te remercier.
Je hochai simplement la tête, sans réussir à trouver mes mots. Le mélange de gêne et d'inconfort rendait toute conversation difficile. Finalement, je décidai de couper court.
— Ce n'est rien... prends soin d'elle, c'est tout ce qui compte.
Mon regard se détourna rapidement du sien. Je n'avais aucune envie de rester plus longtemps dans cette ambiance lourde. Alors, je pris mon sac, leur adressai un dernier sourire forcé, puis me dirigeai vers la porte. En quittant les lieux je me sentais étrange, j'avais l'impression que rien ne sera plus comme avant.
.....
#Hervé
Je sentais la rage monter en moi, comme une tempête incontrôlable. Qu’est-ce qui m’arrivait ? Comment avais-je pu perdre le contrôle à ce point ? Je n’étais plus capable de supporter cette idée : Winnie me glissait entre les doigts, et ça me rendait fou.
En quittant l’hôpital, je savais que je devais agir. Laisser les choses telles qu’elles étaient n’était pas une option. J’ai pris mon téléphone et contacté une connaissance, quelqu’un qui pourrait m’aider à creuser un peu plus dans la vie de cet homme, son amant. J’allais aussi me servir du portable de ma femme. Si elle tenait tant à me quitter, je ferais tout pour la détruire avant qu’elle ne puisse m’échapper.
Le rendez-vous était fixé dans mon bureau. J’y étais assis, le regard centré sur la porte, les doigts tambourinant nerveusement sur le bois. Quand il est enfin arrivé, je me suis levé et lui ai tendu le portable de Winnie sans un mot.
— C’est verrouillé, ai-je dit d’une voix sèche. Mais je sais que tu peux gérer ça. Je l'ai regardé droit dans les yeux. Trouve tout ce que tu pourras, tout ce qui pourrait m’aider à retarder le divorce, à la nuire. Elle n’aura pas la paix tant que je ne l’ai pas non plus.
Ma mâchoire se crispait alors que je parlais. Winnie avait prévu de porter plainte contre moi. Elle voulait me briser ? Très bien, je la devancerais. Si je pouvais trouver quelque chose dans ce téléphone, une preuve d’infidélité, je retournerais les choses contre elle. Je me défendrais, je l’accuserais avant qu’elle n’ait le temps de m’accuser. Je n’allais pas la laisser gagner.
Il a pris le téléphone et s’est mis au travail, silencieux. Je le regardais, une lueur sombre dans les yeux, convaincu que c’était la seule façon de reprendre le contrôle. Personne ne me quitte impunément.
— Je ne peux pas la laisser gagner, ai-je murmuré. Elle doit comprendre que personne ne me quitte sans en payer le prix.
Au bout d’un moment, il releva la tête, un sourire satisfait sur le visage.
— Donne-moi quelques heures, dit-il, confiant. Je te sortirai tout ce dont tu as besoin.
Je me suis contenté de hocher la tête. Je le savais, cette guerre n’était pas finie. Pas tant que je n’aurais pas eu le dernier mot.
*
*
En début de soirée, mon téléphone vibra. C’était lui. Je décrochai sans attendre, l’impatience me rongeant.
— J’ai tout ce qu’il te faut, déclara-t-il d’un ton assuré. Des messages, des photos... je crois que tu vas apprécier ce que j’ai trouvé.
Mon cœur battait à tout rompre. Je sentais une satisfaction malsaine monter en moi, une part de moi qui se délectait à l’idée de ce que j’allais découvrir.
— Envoie-moi tout ça, répondis-je, ma voix à peine maîtrisée. Et trouve un moyen pour que ça devienne public. Je veux que tout le monde sache à quel point elle est tombée bas.
__ Le truc c'est qu'il y'a un souci, c'est le petit-fils de Yves Ndeugoue.
Mon cœur se mit à battre encore plus vite, la satisfaction malsaine que j'avais ressentie tout à l'heure s’évaporant instantanément.
— Quoi ? répétai-je, incrédule. Tu es sûr de ce que tu dis ?
— Absolument. Je l’ai vérifié. Son nom est connu, et sa famille a des ressources... énormes. Si tu tentes quoi que ce soit contre lui, tu ne tiendras pas dix secondes. Crois-moi, ce n’est pas une menace à prendre à la légère.
Mon visage blêmit, mes pensées tourbillonnant dans ma tête comme une tempête déchaînée. Comment avais-je pu être aussi stupide ? Je ne savais même pas que Winnie s'était mise avec quelqu'un d'aussi influent. Ce type n'était pas simplement un amant ; il était le petit-fils d'un des hommes les plus puissants du pays.
— Merde, murmurai-je, ma colère se mêlant à une peur sourde. Je ne peux pas laisser ça me stopper. Elle doit payer.
— Écoute, dit-il, en adoptant un ton plus calme. Je comprends que tu sois en colère, mais il faut jouer prudemment. Si tu veux vraiment te venger, tu dois réfléchir à ta stratégie.
Je fermai les yeux un instant, essayant de trouver une solution. Je ne pouvais pas laisser Winnie s’en tirer aussi facilement. Mais comment frapper sans me faire écraser par la puissance de sa nouvelle relation ?
— D'accord, je vais réfléchir, dis-je finalement. Mais je veux tout savoir sur lui. J'ai besoin de connaître ses faiblesses. Tu es sûr de pouvoir obtenir ça ?
— Je m’en occupe. Mais n’oublie pas : la prudence est de mise.
Je raccrochai, le visage tordu par un mélange de frustration et d’inquiétude. Je savais que je n'étais pas encore vaincu, mais je devais agir avec intelligence. Si je voulais retrouver le contrôle, il me fallait une nouvelle approche.
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Infidèles
HumorLa fidélité est un luxe que certains ne sauraient s'offrir, c'est le cas pour ce trio qui a su explorer divers horizons sexuels.