Infidèles

Chapitre 10

#Maëlys

Ce matin, ma première pensée en me réveillant fut pour ma fille. Savoir que j'avais désormais une petite vie à chérir, nécessitant toute mon attention et ma vigilance, me remplissait de joie.

Je me levai pour la saluer et la pris tendrement dans mes bras. Contrairement à d'autres bébés qui pleurent sans cesse, elle était calme et apaisante. Sa douceur me toucha profondément, apportant une sérénité que je n'aurais jamais cru possible.

En la tenant contre moi, je pouvais sentir son souffle léger sur ma peau, tel une douce mélodie réconfortante. Chaque mouvement de son corps représentait une promesse de découvertes à venir, et je ne pouvais m'empêcher de sourire à l'idée de tous les moments que nous allions partager.

J'aimais déjà sa façon d'ouvrir les yeux, une curiosité innocente qui semblait me dire qu'elle était prête à explorer le monde. Je la déposai délicatement dans son berceau, où elle s'étira en poussant un léger soupir, comme si elle se préparait à une nouvelle journée d'aventures.

En contemplant cette petite créature, je réalisai à quel point ma vie avait changé. Les nuits sans sommeil, les inquiétudes et les responsabilités prenaient tout leur sens. Mon cœur débordait de gratitude et d'amour. Chaque instant passé à ses côtés devenait précieux, et je savais que je ferais tout pour la protéger et l'élever dans la joie.

Alors que je me noyais dans mes pensées, la porte de ma chambre s'ouvrit, laissant entrer un groupe d'individus. L'un d'eux tenait un immense bouquet fait d'argent, tandis qu'un autre portait un cadeau et un panier surprise. Le troisième prit la parole, et le message qu'il me transmit de la part de mon époux me toucha profondément.

— Maëlys, mon amour, la chair de ma chair, le sang de mon sang. Aujourd'hui, je peux dire que je suis un homme comblé. Tu as fait de moi un père, et ce cadeau que tu m'as offert est inestimable. À travers notre enfant, je vois l'avenir se dessiner, rempli de promesses et de rêves. Je ressens une joie indescriptible, un bonheur qui grandit chaque jour. Je m'engage à être le père que notre fille mérite, à lui offrir une vie pleine d'amour, de rires et de sécurité. Sache que je ferai tout pour veiller sur vous deux, pour vous protéger et vous soutenir. Chaque instant passé à vos côtés sera un trésor que je chérirai. Je veux être présent à chaque moment, des premières étapes aux premiers mots, et je souhaite que notre enfant sache toujours à quel point elle est aimée. Je te promets aussi de respecter notre lien, de nourrir notre amour, et de bâtir une famille fondée sur la confiance, la compassion et la compréhension. Nous serons une équipe, unis dans cette belle aventure. Aujourd'hui, je suis comblé, non seulement parce que je suis devenu père, mais aussi parce que j'ai une partenaire extraordinaire à mes côtés. Ta force et ta douceur m’inspirent chaque jour. Ensemble, nous créerons des souvenirs qui réchaufferont nos cœurs pour les années à venir. Mon trésor inestimable, merci d’être celle qui a changé ma vie à jamais.

Je restai sans voix, submergée par une vague d'émotions. Les larmes me montèrent aux yeux alors que je réalisais la profondeur de ses mots. Chaque syllabe résonnait en moi comme une douce mélodie, et chaque phrase tissait un lien indéfectible entre nous.

Le groupe qui m'entourait semblait partager cette joie contagieuse. Leurs sourires radieux illuminaient la pièce, et une chaleur réconfortante émanait de leurs rires, créant une atmosphère empreinte de bonheur sincère. Au centre de tout cela, le bouquet de billets de banque scintillait à la lumière, symbole éclatant de l'amour et de l'engagement qui nous unissaient tous.

Soudain, un deuxième individu s'approcha, portant avec soin un cadeau et un panier surprise.

— Ouvre-les, Madame ! s'exclama-t-il, l'enthousiasme vibrant dans sa voix.

Je pris le cadeau, tremblante d'excitation et d'anticipation. L'odeur légère du papier cadeau s'envola dans l'air lorsque je l'ouvris. À l'intérieur, je découvris une délicate boîte ornée de filigranes, soigneusement confectionnée. Lorsqu'elle s'ouvrit, un pendentif en argent, en forme de cœur, apparut, portant nos initiales gravées avec précision. Il scintillait de mille feux, et je savais qu'il symbolisait notre lien éternel, un lien qui resterait inébranlable, même dans les moments de doute.

Quant au panier, il débordait de douceurs et de petits trésors : des vêtements délicats pour notre enfant à venir, des jouets colorés évoquant des rires futurs, et même des lettres de vœux écrites à la main par nos proches, chacune portant les espoirs et les rêves qu'ils nourrissaient pour nous. Chacune de ces attentions me réchauffait le cœur, révélant à quel point nous étions entourés d'amour et de soutien.

— Merci ! murmurai-je, ma voix tremblante d'émotion, alors qu'une vague de gratitude m'envahissait.

— Ravie que la surprise vous ait plu, Madame.

Ils s'en allèrent peu après, me laissant enveloppée dans une euphorie totale. Paddy m'avait surprise au-delà de mes espérances, me rappelant que dans ce monde, l'amour et la joie pouvaient prendre des formes inattendues.

L'instant suivant, la porte de ma chambre s'ouvrit de nouveau, mais cette fois-ci, c'était Winny qui entra.

— Comment va la nouvelle maman ?! s'exclama-t-elle, toute joyeuse.

— Très bien, je suis si heureuse ! Regarde la surprise que m'a fait Paddy.

Winny balaya la pièce du regard, ses yeux pétillants de curiosité. Elle s'approcha et observa le pendentif scintillant que je portais autour du cou.

— Oh, il est magnifique ! s'exclama-t-elle, admirant le bijou. Paddy a vraiment du goût. Et ce panier ! Elle se pencha pour jeter un coup d'œil à son contenu. Des vêtements pour bébé et des jouets ! C’est si mignon !

Je ne pouvais m'empêcher de sourire à sa réaction enthousiaste.

— C'est incroyable de penser que tout cela est pour notre enfant, dis-je, mon cœur débordant de joie.

— Tu as vraiment de la chance ! Paddy est fou de toi, dit-elle d'un air mélancolique, ses yeux s'égarant un instant, perdus dans ses propres pensées.

Je remarquai le changement d’humeur dans sa voix et, instinctivement, je m'approchai d'elle.

— Winny, qu'est-ce qui ne va pas ? demandai-je, préoccupée par son expression.

Elle secoua la tête, tentant de chasser ses pensées sombres, mais je pouvais percevoir la tristesse dans son regard.

— Rien, vraiment, répondit-elle, mais sa voix trahissait une vérité différente. C'est juste… parfois, je me demande si je trouverai un jour le bonheur.

— Tout va bien avec Hervé ? Pourquoi dis-tu cela ?

— C'est rien, ne t'en fais pas, répondit-elle d'une voix manquant de conviction. Le plus important, c'est toi et ma filleule !

Mais je ne pouvais pas laisser passer ça.

— Winny, je suis ton amie. Si quelque chose ne va pas, tu peux en parler. Je suis là pour toi, tout comme tu es là pour moi.

Elle prit un moment pour réfléchir, puis son regard se fit plus sérieux.

— Il faut que j'y aille, je repasserai te voir plus tard, d'accord ?! dit-elle, sa voix teintée d'une certaine précipitation.

Je vis dans ses yeux qu'elle n'était pas prête à parler davantage, et j'ai décidé de respecter sa décision pour le moment.

— Bien sûr, répondis-je avec un sourire compréhensif. Prends le temps dont tu as besoin. Je suis là quand tu es prête.

Elle hocha la tête, et je remarquai une lueur de soulagement passer sur son visage.

— Merci, murmura-t-elle avant de se diriger vers la porte.

Je l'observai quitter la pièce, son pas léger contrastant avec le poids de ses pensées. Je me sentais un peu coupable de ne pas avoir pu l'aider davantage, mais je savais qu'il était important de lui laisser de l'espace.