Dans un Paris contrasté par la chaleur de Laylâ et la froideur Moscovite de Yevgeniya, deux âmes que tout oppose se rencontrent.
Laylâ, douceur incarnée et pleine de vie, tente de percer la carapace glaciale de Yevgeniya, mystérieuse et distante. E...
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BAR
Laylâ
Dans les vestiaires de l'institut je me change rapidement, j'abandonne ma tenue d'esthéticienne pour une tenue beaucoup plus sobre. Un pantalon noir ajusté, une chemise blanche élégante légèrement déboutonnée au col, et des chaussures confortables mais chic.
Je me regarde rapidement dans le miroir, attache mes longs cheveux en une queue de cheval soignée, puis attrape mon sac pour me diriger vers mon second emploi de la journée.
Le bar, situé dans un quartier huppé de Paris, n'était qu'à dix minutes de marche. Étant véhiculé j'arrive en face du Bar en à peine quelques minutes.
En entrant dans le bar, la lumière tamisée, les conversations feutrées et la musique jazzy qui emplissait l'air contrasté avec l'ambiance de l'institut. Deux mondes bien différents, si ce n'est les lumières tamisés en cabines. Je salut quelques uns de mes collègues déjà en poste, et vois mon manager derrière le comptoir.
- Salut Laylâ, juste à temps ! me salut Marc l'un des manager, en préparant un cocktail.
- Comme d'habitude, toujours avec mon éternel sourire qui m'accompagne.
Je pars déposer mes affaires dans mon casier, réajuste ma chemise, enfile mon tablier de service autour de ma taille. Remets deux, trois spray de mon parfum et reviens au niveau du comptoir.
- Qu'est-ce qui se passe ce soir ? Plein de réservations ? Demandais-je à Marc
- On attend du monde, surtout des habitués. Ah, et il y a une soirée d'entreprise juste à côté. Ça pourrait ramener du monde plus tard, explique-t-il en levant les yeux vers la salle, où quelques clients avaient déjà pris place.
J'hoche de la tête lui faisant comprendre que j'écoutais ce qu'il disait, tout en attrapant un torchon pour essuyer quelques verres.
- Je vais m'occuper des tables près de l'entrée, alors. Si tu as besoin d'aide, n'hésite pas.
Au bout d'une heure, le bar s'était déjà bien rempli, je circulais entre les tables, prenant les commandes et m'assurais que les clients ne manquaient de rien.
En me retournant, j'aperçus une nouvelle cliente s'installer à l'une des tables du fond. Avec sa chevelure rousse et son port de tête distingué, il ne m'était pas difficile de reconnaître à l'immédiat Madame Makarova alias la dame de Glace, et ce même de loin.
Je m'approche de la table avec un air professionnel habituel.
