Ligne de Départ

Chapitre 5

La semaine suivante, Maxima s'efforça de réorienter son style d'écriture, s'appliquant à intégrer les histoires humaines et la complexité des équipes au cœur de ses articles. Les réactions furent rapides et variées. Certains lecteurs saluèrent ce nouveau ton plus nuancé, tandis que d'autres, habitués à ses critiques acérées, se demandèrent si elle n'avait pas perdu de son mordant. Quant aux pilotes, ils restaient divisés ; certains reconnurent une évolution, mais d'autres, méfiants, attendaient de voir si ce changement allait durer.

Au prochain Grand Prix, à Spa-Francorchamps, Maxima reçut plusieurs regards intrigués et quelques salutations moins tendues que d'ordinaire. Elle croisa le chemin de Carlos Sainz dans les garages Ferrari, occupé à discuter avec Charles et Lando. Carlos lui fit un signe de tête, et Maxima prit une profonde inspiration avant de s'approcher.

— Alors, Maxima, prête pour un nouveau week-end ? demanda Lando avec un sourire ironique, bien que moins moqueur qu'auparavant.

— Toujours prête, répondit-elle avec un sourire poli, un peu nerveuse à l'idée de se retrouver entourée des trois pilotes.

Charles la fixa un moment, visiblement intrigué par cette audace, puis se tourna vers Lando.

— Tu sais, elle commence à comprendre le monde de la F1. Elle a même écrit un article sur Ferrari la semaine dernière, et je crois que c'est plutôt bien passé.

Lando haussa un sourcil.

— Oh vraiment ? Si Charles te valide, alors tu as fait des progrès, plaisanta-t-il en croisant les bras. Je suppose que le prochain article sera sur nous chez McLaren, hein ?

— Peut-être bien, répondit-elle avec un sourire en coin. À condition que vous soyez prêts à m'offrir le même accueil, bien sûr.

Carlos éclata de rire.

— Eh bien, si tu peux survivre à l'ambiance chez Ferrari, McLaren ne devrait pas être trop difficile pour toi, répliqua-t-il en tapotant l'épaule de Lando.

Maxima apprécia cette légèreté, qui contrastait avec les tensions habituelles entre elle et les pilotes. Elle se sentit de plus en plus acceptée, presque comme si elle commençait enfin à appartenir à ce monde qu'elle avait longtemps observé de l'extérieur. Et ou les femmes ce fessaient souvent détruire par la gente masculine. Pourtant, la réalité ne tarda pas à la rattraper.Après les qualifications, où Charles avait brillé en obtenant une pole position impressionnante, les journalistes se ruèrent vers lui pour obtenir ses impressions. Maxima observa la scène, notant ses paroles, prête à écrire un article qui refléterait cette performance incroyable et la joie évidente de l'équipe Ferrari. Mais au moment où elle s'apprêtait à partir pour rédiger, une voix lui fit perdre pied.

— Maxima, attends.

Elle se retourna pour voir Pierre Gasly, visiblement irrité, l'attendre dans un coin tranquille du paddock.

— Tu as un moment ? demanda-t-il d'un ton dur.