Chapitre 24

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Maxima passa l'après-midi à rédiger son article, choisissant soigneusement chaque mot pour que la gravité de la situation soit claire sans tomber dans l'exagération. Elle voulait que les lecteurs comprennent la frustration et la colère de Charles, les risques qu'il prenait à chaque course, et comment les décisions de la FIA pouvaient, ou non, influencer sa sécurité sur la piste.Son téléphone vibra brusquement, et elle sursauta, s'attendant à une notification ou un message de son rédacteur. Mais en voyant le nom de Charles s'afficher, elle sentit son cœur s'emballer. Elle décrocha sans hésiter, mais la voix qui lui parvint était empreinte d'une tristesse qui la désarma.


— Maxima... je sais que tu es en train d'écrire, mais est-ce que tu pourrais venir ? demanda-t-il doucement, avec une fatigue qui trahissait ses émotions.


Maxima marqua une pause, touchée par la fragilité qu'elle ressentait chez lui.


— Bien sûr, Charles. Donne-moi juste ton numéro de chambre, je suis là dans cinq minutes.


Il lui dicta rapidement le numéro, puis laissa échapper un léger soupir de soulagement.


— Merci, Maxima... vraiment.


Elle raccrocha, prit une profonde inspiration et rassembla ses affaires avant de se diriger vers l'hôtel Ferrari, son article à moitié terminé. Elle savait qu'il restait encore des points à préciser, mais l'état de Charles passait en priorité.En arrivant devant sa porte, elle frappa légèrement, et la porte s'ouvrit presque immédiatement. Charles se tenait là, les traits tirés, ses yeux trahissant une fatigue accumulée. Il l'invita à entrer en silence, et referma doucement la porte derrière elle.La chambre était plongée dans une douce pénombre, seul un éclairage tamisé près de la fenêtre éclairait l'espace. Charles s'assit sur le bord de son lit, comme s'il était à court d'énergie, et passa une main lasse sur son visage.


— Je suis désolé de t'avoir fait venir, murmura-t-il en baissant la tête. Je n'avais personne d'autre à qui parler, je crois.


Maxima s'avança et prit place à ses côtés, une main rassurante posée sur son bras.


— Charles, tu n'as pas à être désolé. Je suis là pour toi, d'accord ?


Il hocha la tête, visiblement ému. Les minutes s'écoulèrent en silence, chaque seconde apaisant un peu plus l'ambiance électrique qui l'avait entouré toute la journée. Après un moment, il reprit la parole, sa voix presque un murmure.


— Parfois, je me demande si tout ça en vaut vraiment la peine, dit-il en fixant le sol, pensif. Ce que j'ai dit à Fred... c'était pas juste des mots en l'air. Si ça continue, je ne sais pas combien de temps je pourrai tenir.


Maxima sentit son cœur se serrer. Elle savait combien il aimait la course, combien chaque victoire et chaque bataille sur la piste le faisaient vibrer. Mais elle comprenait aussi cette lassitude, cette fatigue mentale que la pression et les incidents répétés pouvaient provoquer.


— Charles, ce que tu ressens est légitime. La F1 est dangereuse, et si Verstappen pousse les limites de la sécurité... tu as le droit de te demander si le prix à payer est trop élevé.

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