Chapitre 26

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Les jours qui suivirent leur douce nuit ensemble furent teintés d'une magie secrète. Chaque regard échangé, chaque sourire volé entre les interviews et les obligations du paddock, transformait leurs journées ordinaires en quelque chose de vibrant. Leur complicité, discrète mais sincère, devenait leur force et leur refuge, leur espace à eux dans le tumulte incessant de la F1.Mais, comme ils le redoutaient, le monde autour d'eux ne tarderait pas à remarquer les nuances subtiles qui avaient changé. Maxima se faisait souvent arrêter par les autres journalistes pour des questions pressantes, et elle se savait surveillée. Charles, de son côté, devait dissimuler son sourire un peu trop éloquent à chaque fois qu'il croisait le regard de Maxima. Leur relation était fragile mais précieuse, un fil ténu qui les reliait et qu'ils tentaient de protéger.Lors d'un week-end de course à Barcelone, Maxima s'installa dans la salle de presse pour couvrir les qualifications, comme d'habitude. Mais à la seconde où elle franchit la porte, elle sentit des regards appuyés et entendit quelques chuchotements. Elle ignora les murmures, souriant pour elle-même en pensant à Charles et à ce qu'ils avaient construit. Cependant, au fil de la journée, les insinuations devinrent de plus en plus évidentes.À la fin de la journée, Lando Norris la rattrapa alors qu'elle marchait vers le paddock, son sourire malicieux comme toujours présent.


— Alors, Maxima, tu es devenue une spécialiste des pilotes Ferrari, ou juste de l'un d'entre eux en particulier ? plaisanta-t-il, un clin d'œil appuyé.


Elle lui adressa un regard mi-amusé, mi-réprobateur, tentant de ne pas se laisser déstabiliser.


— Si tu as quelque chose à dire, Lando, dis-le clairement, répondit-elle avec un sourire en coin.


— Oh, moi ? Non, je ne fais que remarquer ton intérêt soudain pour Ferrari. On pourrait croire qu'un pilote en rouge t'intéresse particulièrement, dit-il en haussant les épaules. Mais t'inquiète, Maxima, tes secrets sont en sécurité avec moi... pour l'instant.


Elle lui répondit par un sourire froid, mais son cœur battait plus fort à mesure que les rumeurs semblaient se propager. Elle sentit l'urgence de parler à Charles, de s'assurer que leur relation restait bien à l'abri des regards.


Cette nuit-là, ils se retrouvèrent discrètement dans la chambre d'hôtel de Charles, comme deux conspirateurs dans une romance secrète. Charles la serra dans ses bras dès qu'elle entra, sentant la tension qui émanait d'elle.


— J'ai entendu quelques murmures aujourd'hui, Charles, dit-elle à voix basse, les yeux baissés, comme si elle craignait d'en dire trop fort ce qui la préoccupait.


— Ça va aller, répondit-il en caressant doucement ses cheveux. Peu importe ce que les autres disent ou pensent, c'est toi et moi qui comptons. Et pour l'instant... ça reste notre secret.


Ils se regardèrent, une tendresse infinie dans leurs yeux. Ils savaient que le chemin ne serait pas facile, mais ils étaient prêts à avancer, un jour à la fois, confiants en leur lien. Maxima leva les yeux vers Charles, absorbant la chaleur rassurante de son regard. Malgré les rumeurs et les regards suspicieux, ce moment dans ses bras suffisait à effacer les incertitudes et les angoisses de la journée.


— Mais jusqu'à quand ? murmura-t-elle, avec une pointe d'inquiétude dans la voix. Je veux dire, j'ai choisi cette vie en sachant que la moindre erreur peut tourner en scandale. Mais toi, tu as Ferrari, des sponsors... toutes ces attentes.

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