Le silence de la nuit les enveloppait, comme une bulle à l'abri du tumulte du monde extérieur. Charles regardait Maxima, cette expression indéchiffrable sur le visage, comme s'il hésitait à dire quelque chose de plus, à franchir une limite invisible entre eux. Mais finalement, il se contenta de rester près d'elle, une main glissée dans la poche de son blouson, l'autre pendant mollement à ses côtés.
— Bon... avant que tout le monde commence à trop se poser de questions, je vais y aller, murmura Maxima, un sourire malicieux aux lèvres. Si je reste là plus longtemps, je suis sûre que quelqu'un va inventer une nouvelle rumeur.
— Probablement, répondit Charles, un sourire dans la voix. Mais tu sais, c'est amusant de voir à quel point ils peuvent se tromper. Et puis, je crois qu'on s'est déjà habitués à l'idée qu'on ne pourra jamais vraiment échapper aux rumeurs.
Maxima éclata de rire, un son léger qui brisa le calme de la rue. Charles, captivé par sa gaieté, se surprit à penser que ces moments simples, ces instants loin des caméras et de l'animosité du paddock, étaient ce qui lui manquait le plus dans sa vie de pilote. Finalement, il détourna le regard, comme pour reprendre contenance.
— Alors, bonne nuit, dit-il finalement en lui tendant la main, un sourire sincère aux lèvres.
Elle hésita un instant, puis lui serra la main avec une certaine tendresse, consciente de la simplicité presque solennelle de ce geste. Mais alors qu'elle s'apprêtait à se détourner, un cri de voix familières les interrompit.
— Hé, vous deux ! Pas question de filer sans dire au revoir ! s'exclama Lando en les rejoignant en courant, avec Pierre juste derrière lui.
Maxima et Charles échangèrent un regard amusé. Pierre, avec son éternel sourire en coin, semblait avoir compris bien plus de choses qu'il ne le laissait paraître.
— On voulait juste vous rappeler qu'on se retrouve tous demain pour un déjeuner avant de partir pour la prochaine course, ajouta Pierre. Et Maxima, tu es bien évidemment invitée.
Charles, bien qu'il n'ait rien dit, avait une lueur d'approbation dans les yeux. Maxima les remercia, touchée par l'attention de ses amis. Ce sentiment d'appartenance, aussi fragile soit-il, était quelque chose de rare dans le paddock pour elle, et elle se sentait étonnamment chanceuse d'avoir trouvé cette petite échappatoire avec eux.
***
Le lendemain, la journée fut marquée par un étrange mélange de normalité et de nervosité. Maxima, comme à son habitude, passa une bonne partie de la matinée à rédiger ses articles et à répondre aux courriels de ses supérieurs, tandis que l'idée de revoir Charles pour ce déjeuner lui occupait l'esprit. Elle ne savait pas vraiment comment se comporter, ou même si ce rapprochement allait durer une fois qu'ils seraient de nouveau plongés dans les tourments de la saison.Au restaurant, entourée de Charles, Pierre, Lando, Carlos et quelques autres pilotes, elle se sentit à l'aise, comme si ce cercle d'amis formait un bouclier protecteur contre les pressions du paddock. Pourtant, au fond d'elle, une petite voix persistait, rappelant que les yeux critiques des autres pilotes et des fans n'étaient jamais bien loin. Elle surprit notamment George Russell, installé à une table plus loin avec Lewis et quelques membres de Mercedes, qui lui jetaient des regards intrigués.Charles, qui semblait avoir perçu sa tension, posa sa main sur la sienne sous la table, lui lançant un regard rassurant. Il ne dit rien, mais ce simple geste suffisait à dissiper son anxiété
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FanficMaxima Strake, une jeune journaliste réputée pour ces interviews incisives n'a pas la cote en Formule 1, elle est même détester par les pilotes. Mais lorsque son chemin croise celui de Charles Leclerc, jeune prodigue du circuit, une tension palpable...