Chapitre 31

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La tension au sein du paddock atteignit son paroxysme alors que les nouvelles de l'état de Charles se propageaient. Les équipes, les fans, et même les officiels étaient en état de choc. Max Verstappen, bien que visiblement irrité par l'attention que lui portaient les autres pilotes, restait impassible, feignant une neutralité froide qui ne faisait qu'attiser la colère autour de lui.Quelques heures plus tard, Lando et Pierre se retrouvèrent dans le salon réservé aux pilotes, là où certains, comme Lewis Hamilton et George Russell, étaient rassemblés pour attendre des nouvelles de Charles. À peine arrivés, Lando brisa le silence.


— Il faut qu'on prenne une position ferme. Si on ne réagit pas, ce genre de comportement va continuer.


Lewis acquiesça, son regard sombre et concentré.


— Je suis d'accord. Ce sport est dangereux, on le sait tous. Mais risquer la vie des autres juste pour gagner quelques points, c'est inacceptable. Ça va au-delà de la compétition.


George, quant à lui, observait Max d'un œil critique. Malgré leur rivalité, il se tenait fermement du côté de la sécurité. La fracture entre les pilotes, exacerbée par les événements, était palpable. La majorité semblait se ranger du côté de Charles, et l'isolement de Max Verstappen devenait de plus en plus visible.À cet instant, Fred Vasseur, le directeur de Ferrari, arriva, le visage fermé. Tous se tournèrent vers lui, suspendus à ses lèvres.


— Charles est dans un état stable, annonça-t-il enfin. Il a une fracture à l'épaule et plusieurs contusions, mais rien de mortel. Il devra prendre du repos, évidemment, mais il s'en sort bien, considérant l'ampleur de l'accident.


Un soupir de soulagement parcourut la salle, mais l'indignation était toujours bien présente. Pierre posa une main ferme sur l'épaule de Lando.


— Ce n'est pas fini, dit-il d'un ton grave. Max a des comptes à rendre. Ce qu'il a fait, ce n'était pas une simple erreur de course.


Lando, d'accord avec lui, se tourna vers les autres pilotes présents.


— On doit faire entendre nos voix. Si la FIA ne prend pas de mesures, alors nous devons prendre une position, pour Charles et pour tous ceux qui pourraient subir le même sort. On ne peut plus se permettre de rester silencieux.


Leurs regards se croisèrent, et dans cet échange silencieux, une détermination commune s'installa. C'était un moment d'unité inattendu, et chaque pilote comprenait l'importance de ce combat. Maxima avançait d'un pas déterminé vers Max Verstappen, le regard sombre et l'expression tendue, prête à affronter celui qui, selon elle, avait dépassé toutes les limites. Elle l'avait aperçu plus tôt, arpentant le paddock avec une arrogance presque insupportable. Cet accident aurait pu coûter la vie de Charles, et il était hors de question qu'elle laisse passer cela sans réagir.


— Verstappen ! commença-t-elle d'une voix acérée en le rejoignant. Une minute pour une interview ?


Max lui lança un regard indifférent, mais il n'eut pas le temps de refuser avant qu'elle ne l'inonde de questions, le ton tranchant.


— Alors, Max, dit-elle avec un sourire froid, juste pour clarifier... C'était quoi, aujourd'hui, une tentative pour prouver que vous pouvez tout vous permettre, même si ça met d'autres vies en danger ?

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