Chapitre 37

15 1 0
                                    

Maxima, toujours dans son élan de pensées désordonnées, regardait Charles avec une intensité qui la surprenait elle-même. Elle se redressa légèrement dans son siège, les mains sur ses cuisses, un regard ardent dans les yeux.


— Tu sais, Charles, je n'arrive pas à me défaire de cette idée... reprit-elle, la voix plus sérieuse, mais toujours teintée de cet élan d'ivresse. Tu es comme une Ferrari, vraiment. Tout le monde te regarde, tout le monde veut te toucher, te sentir, te connaître...


Charles ne put que sourire à cette comparaison, mais elle continua, l'enthousiasme s'effaçant peu à peu au profit d'une intensité plus forte.


— Mais c'est ça qui m'énerve un peu, tu vois ? ajouta-t-elle, son ton prenant une teinte plus possessive. Parce que tu es à moi. Pas à eux.


Elle croisa les bras sur sa poitrine, un air de défi sur le visage, tandis que Charles la regardait, intrigué par ce changement de ton.


— Maxima, je suis là avec toi, dit-il doucement, tentant de comprendre cette montée d'émotion.


Elle ne se laissa pas distraire par ses mots et poursuivit, le regard fixé sur lui :


— C'est juste... je ne veux pas que les autres pensent qu'ils peuvent te prendre. Tu es tellement... spécial, et tout le monde devrait le savoir. Mais je ne peux pas m'empêcher de me demander si parfois tu as envie de voir ce qu'il y a ailleurs, de voir si la pelouse est plus verte de l'autre côté, comme on dit.


Charles, touché par son inquiétude, ralentit la voiture, tournant légèrement son regard vers elle.


— Maxima, je te promets que... je ne suis qu'un pilote, mais je ne veux que toi. Rien ne peut changer ça.


Elle hocha la tête, mais une lueur d'inquiétude persistait dans ses yeux.


— Tu dis ça maintenant, mais quand les autres te regardent, quand ils te célèbrent... Ça me fait peur. J'ai déjà perdu des choses importantes dans ma vie. Je ne veux pas te perdre aussi.


Le ton de sa voix était devenu un murmure presque brisé, et Charles sentit une vague de tendresse l'envahir.


— Tu ne me perdras pas, Maxima. Je suis à toi, à chaque virage, chaque course, chaque moment.


À ce moment, la vulnérabilité dans les yeux de Maxima sembla se transformer. Elle se pencha un peu plus près, le visage à quelques centimètres du sien.


— Alors, promets-moi que tu ne regarderas jamais personne d'autre. Parce que je suis prête à tout pour te garder avec moi, même si cela signifie faire face aux autres pilotes... à Max, à quiconque.


Charles sentit son cœur s'emballer à ses paroles. L'intensité de son regard le rendait tout à la fois flatté et conscient de la profondeur des sentiments qui les liaient.


— Je te le promets, murmura-t-il, sa voix douce mais ferme. Je suis à toi.


Ligne de DépartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant