Chapitre 20

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Maxima s'éloigna, l'esprit embrouillé et le cœur battant la chamade. Elle se glissa dans un coin tranquille du club, essayant de reprendre ses esprits. Mais le goût du baiser persistait, et avec lui, un mélange de confusion, de honte et, elle devait l'admettre, une étincelle de plaisir qu'elle n'arrivait pas à chasser.Elle passa une main sur son visage en se mordant la lèvre, se répétant qu'elle avait fait une énorme erreur. Embrasser Charles Leclerc, en plein milieu d'une soirée, après un verre de trop... C'était insensé. Et si le reste du paddock l'apprenait, ce serait l'occasion rêvée pour ses détracteurs de la rabaisser encore davantage. Pourtant, malgré tous les arguments raisonnables qu'elle s'inventait pour s'en vouloir, elle ne pouvait nier la chaleur qui persistait en elle.


Quelques minutes plus tard, alors qu'elle tentait de calmer le tumulte de ses émotions et que l'alcool dans son sang avait diminuer, elle sentit une présence à côté d'elle. Elle leva les yeux et découvrit Pierre, qui l'observait avec un sourire moqueur.


— Je t'ai vue filer ici en mode furtif, dit-il en riant. J'avais deviné que quelque chose se tramait.


Elle le regarda, embarrassée, mais Pierre secoua la tête, l'air compréhensif.


— Ne t'inquiète pas, je ne suis pas là pour te juger, reprit-il. Tu sais... Charles peut être difficile, mais il tient beaucoup à toi, même s'il ne le montre pas toujours. Il n'est pas aussi insensible qu'il le laisse paraître.


Maxima poussa un soupir. Elle savait que Pierre était au courant de la nature compliquée de sa relation avec Charles, mais elle craignait qu'il ne la prenne pas au sérieux. Elle hésita avant de lui répondre.


— Je crois que j'ai juste... mal géré les choses, avoua-t-elle. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça.


Pierre lui tapota doucement l'épaule, son regard sérieux mais chaleureux.


— Maxima, laisse-moi te dire quelque chose. Le paddock est un lieu de pression constante, où chaque émotion est amplifiée, et où chaque faux pas est scruté. Mais tu es plus forte que ce qu'on raconte, et... je sais que Charles le voit aussi.


Elle lui adressa un sourire reconnaissant. Les paroles de Pierre résonnaient, lui offrant une bouffée d'espoir. Peut-être, après tout, n'avait-elle pas tout gâché.À ce moment, elle vit Charles approcher, son regard troublé mais déterminé. Il hésita un instant en la voyant avec Pierre, puis il fit signe à ce dernier.


— Pierre, est-ce que tu pourrais... nous laisser un moment ? demanda Charles, son ton calme mais résolu.


Pierre les regarda tous les deux, un sourire en coin, et hocha la tête.


— Bien sûr. Vous savez où me trouver si vous avez besoin de moi, ajouta-t-il avec un clin d'œil avant de s'éclipser.


Une fois seuls, Charles et Maxima se regardèrent en silence, l'intensité de la soirée entre eux, encore palpable. Charles semblait chercher les mots justes, et Maxima ressentit un mélange d'appréhension et de curiosité.


— Maxima, murmura-t-il finalement, d'une voix basse, presque tendre. Ce qui s'est passé tout à l'heure... c'était peut-être inattendu, mais je ne regrette pas. ce que tu as fait

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