Chapitre 8

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Les semaines s'écoulèrent entre les circuits et les déplacements, et le doux équilibre que Maxima avait commencé à trouver à Monza s'étiolait peu à peu dans le tumulte du calendrier de la Formule 1. Son attachement pour George, cependant, ne faisait que se renforcer. Chaque échange avec lui semblait creuser plus profondément ses sentiments. George lui offrait cette attention légère et charmante qui faisait battre son cœur plus fort. Pour la première fois depuis son arrivée dans ce monde de compétitions, elle pensait pouvoir se confier à quelqu'un qui la comprenait.


Un soir, entre les courses de Singapour et du Japon, Mercedes organisa une réception privée dans un hôtel luxueux de Tokyo, et Maxima se retrouva à y assister. Elle sentait que ce serait enfin le bon moment pour exprimer à George ce qu'elle ressentait. Toute la soirée, ils échangèrent des regards complices, et elle se sentit plus confiante, persuadée que le sentiment qu'elle éprouvait était partagé.Quand elle vit George s'éloigner seul vers la terrasse, elle prit une inspiration et décida de le rejoindre. Elle s'avança, le cœur battant, chaque pas amplifiant ses émotions. George, appuyé contre la balustrade, observait les lumières scintillantes de Tokyo.


— George, murmura-t-elle en s'approchant.


Il tourna la tête vers elle, son regard luisant d'une lueur amusée.


— Maxima, dit-il, un sourire aux lèvres. Quelque chose sur le cœur ?


Elle hésita une seconde, puis se lança :


— Oui, en fait. Je... je sais qu'on se connaît depuis peu, mais j'ai l'impression de pouvoir être moi-même avec toi, George. J'ai... des sentiments pour toi, et je me demandais si... si c'était réciproque.


Elle s'arrêta, son cœur battant, chaque seconde de silence la faisant vaciller. Mais au lieu de la réponse douce ou même maladroite qu'elle espérait, le regard de George changea, passant de l'amusement à une expression plus dure, presque incrédule.Il laissa échapper un petit rire, l'air visiblement gêné, mais aussi vaguement moqueur.


— Oh, Maxima... tu es sérieuse ? dit-il, un sourire narquois aux lèvres. Je veux dire... tu croyais vraiment qu'il y avait quelque chose de plus entre nous ?


Maxima sentit ses joues s'enflammer, un mélange de honte et d'incompréhension la submergeant.


— Je... je pensais, commença-t-elle, la voix tremblante. Je pensais qu'on s'entendait bien, que ça comptait un peu pour toi aussi.


George secoua la tête, presque exaspéré.


— Maxima, tu as mal interprété. C'était amusant de flirter un peu, mais sérieusement ? Ce n'est pas toi... c'est juste que, dans ce monde, tout est un jeu, tu comprends ? Tu es une journaliste, rien de plus, rien de moins.


Son sourire se fit glacial, et Maxima sentit le sol se dérober sous elle. Elle recula d'un pas, sa gorge serrée.


— Tu es... incroyable, murmura-t-elle, la voix cassée par la déception et la colère. Je croyais que tu étais différent.

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