Ligne de Départ

Chapitre 18

Le lendemain, alors que les rumeurs commençaient à enfler dans le paddock, la discussion confidentielle entre George et Charles fit son apparition sur les réseaux sociaux. Des comptes de fans bien informés et certains journalistes relayèrent bientôt des extraits de conversations anonymes, amplifiant les soupçons autour de Maxima. On pouvait y lire que Charles Leclerc et la journaliste étaient au cœur d'une alliance toxique, un arrangement qui pourrait nuire à la carrière du pilote Ferrari.Maxima, en découvrant l'effervescence sur les réseaux, sentit son cœur se serrer. Elle comprit rapidement que des informations privées avaient été partagées et que George en était l'auteur probable. Elle resta silencieuse un instant, puis attrapa son téléphone pour écrire à Charles, espérant qu'il lui accorderait une chance de s'expliquer.Mais Charles, encore sous l'influence de George et des doutes semés par Max, laissa son message sans réponse, convaincu qu'elle jouait un double jeu. Le fossé entre eux s'agrandissait, et Maxima sentait, pour la première fois, qu'elle perdait le contrôle dans cet univers implacable.Max, de son côté, observait tout se dérouler à la perfection. Le clan Verstappen avait réussi à semer la méfiance autour de Maxima, et Charles, isolé, devenait de plus en plus vulnérable à leurs manigances. La guerre de la saison 2025 ne se jouerait pas seulement sur la piste : elle prenait forme dans les coulisses, où alliances et trahisons se mêlaient sans merci. Maxima n'en pouvait plus d'attendre une réponse qui ne viendrait jamais. Les rumeurs, les mensonges, la trahison de George, tout cela avait suffi à ébranler son calme habituel. Elle savait qu'elle devait confronter Charles en personne, lui parler franchement, peu importe l'issue. Elle se rendit à l'espace Ferrari du paddock, et le trouva seul, les yeux rivés sur les données d'un écran, les sourcils froncés.Elle s'approcha, la gorge nouée, et, d'un ton qu'elle s'efforça de rendre calme malgré la colère qui bouillait en elle, dit :

— Charles, il faut qu'on parle.

Il leva les yeux vers elle, mais son regard était froid, presque méconnaissable. Son expression habituellement chaleureuse avait disparu, remplacée par une distance glaciale qui la fit frissonner.

— Je crois que tout a déjà été dit, répondit-il sèchement. Inutile de continuer à jouer un double jeu.

Maxima sentit son cœur se serrer, mais elle n'était pas venue pour reculer.

— Un double jeu ? C'est ça que tu penses ? Après tout ce que je t'ai dit, ce que je t'ai montré de moi ? Tu penses vraiment que je pourrais manipuler quelqu'un comme ça ? demanda-t-elle, sa voix vibrante de colère et de déception.

Charles se leva, son visage fermé, un éclat de colère dans les yeux.

— Ce n'est pas une question de ce que je pense, Maxima. C'est une question de ce que tout le monde voit. Tu es journaliste, et tu fais ton travail, mais tu sais comme moi que les rumeurs ne viennent jamais de nulle part. Alors, dis-moi, pourquoi est-ce que tu te confies à George en privé, si ce n'est pour semer le doute, pour me manipuler à ta manière ?!

Maxima, stupéfaite, se sentit envahie par un mélange de colère et de douleur.

— Tu... tu penses vraiment que j'ai confié tout ça à George pour le simple plaisir de te faire douter ? s'exclama-t-elle, les yeux brillant de frustration. Charles, j'ai eu un moment de faiblesse, comme n'importe qui ! Et toi, tu n'es même pas capable de me donner le bénéfice du doute après tout ce qu'on a traversé ?