Chapitre 34

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De retour aux stands, Charles était furieux, une colère sourde brûlait dans son regard. Il venait à peine de réintégrer la Formule 1 après sa convalescence et, à peine avait-il repris les commandes qu'un nouvel accident venait de le frapper. Certes, cette fois, la blessure n'était pas aussi grave, mais la douleur, tant physique qu'émotionnelle, rongeait sa patience et minait sa motivation. Maxima le suivit de près, ses yeux fixés sur lui avec une inquiétude qu'elle ne tentait même plus de masquer. Elle savait qu'il était au bord de l'explosion. Le fait qu'il doive composer avec une nouvelle blessure, causée par l'entêtement imprudent de Verstappen sur la piste, était une injustice de trop. Alors que Charles rejoignait le motorhome de Ferrari, Fred Vasseur l'attendait, l'air grave.


— Charles, je comprends ta frustration, commença-t-il calmement. Mais on ne peut rien faire sans preuves solides. Ce sont les courses, les accidents arrivent...


— Les accidents, oui, mais pas ce genre de manœuvres absurdes ! coupa Charles, les mâchoires serrées. C'est la deuxième fois  de l'année que je me retrouve dans le mur à cause de Max ! On est censés se battre pour le championnat, pas pour sauver nos vies à chaque course !


Maxima, postée juste derrière, n'en pouvait plus de l'injustice de la situation. Elle s'approcha de Charles, posant une main sur son épaule pour le calmer, mais il était inconsolable.


— Il faut que ça s'arrête, Fred, ajouta Charles, la voix chargée de colère contenue. Si on ne prend pas de mesures, je ne suis pas certain de pouvoir continuer ainsi.


Fred acquiesça, et il se dirigea vers la FIA pour déposer une plainte officielle, promettant de faire de son mieux pour imposer des règles plus strictes quant aux incidents répétitifs avec Verstappen.Une fois Fred parti, Charles laissa échapper un long soupir, ses épaules retombant, trahissant une fatigue bien plus profonde qu'il ne voulait le montrer. Maxima s'approcha de lui avec douceur, observant le mélange de frustration et de lassitude dans ses yeux.


— Charles, je sais que c'est injuste... que tout ça devient insupportable, murmura-t-elle.


Il secoua la tête, un sourire amer aux lèvres.


— Je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi, Maxima, mais parfois, j'ai l'impression que cette course au sommet ne vaut plus la peine. Je ne suis pas ici pour me blesser encore et encore à cause d'un adversaire qui prend des risques démesurés.


Elle posa une main réconfortante sur sa joue.


— On va trouver une solution, Charles. Je suis là, et je vais me battre avec toi, quoi qu'il arrive.


Il la regarda, trouvant dans ses yeux une force qui lui redonna un peu de courage. Malgré tout, il savait qu'il ne pourrait pas continuer de cette façon éternellement. Charles, incapable de contenir sa colère plus longtemps, se dirigea avec détermination vers les bureaux de la FIA, suivi de Fred Vasseur, qui l'observait avec un mélange de soutien et d'inquiétude. Charles n'avait pas l'intention de cacher ce qu'il pensait cette fois ; il en avait assez des réponses diplomatiques et des discours de façade. Ses blessures accumulées et l'incident répétitif avec Verstappen n'étaient plus tolérables.Une fois dans la salle de réunion, les officiels de la FIA étaient déjà installés, leurs regards oscillant entre la prudence et l'attention.

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