Chapitre 32

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De retour à Monaco, Charles tentait de s'adapter tant bien que mal à la vie avec un plâtre qui lui immobilisait le bras gauche, encombrant et frustrant pour quelqu'un habitué à l'adrénaline et à la liberté du circuit. Maxima avait décidé de rester à ses côtés, refusant de laisser son état la contraindre à reprendre la route des paddocks sans lui. Elle était à la fois attentive et rassurante, essayant de lui faire oublier la douleur et l'ennui des journées sans pilotage.Les premiers jours dans leur appartement monégasque furent calmes, ponctués de conversations, de rires et de longues balades le long de la mer, là où Charles pouvait un peu s'évader. Mais elle voyait bien que la passion de la course lui manquait et que la pause forcée commençait à le ronger.Un matin, Maxima lui proposa une idée pour le distraire :


— Et si on faisait un tour en bateau aujourd'hui ? Juste toi, moi, et la mer, dit-elle en souriant. Ça nous changera un peu les idées.


Charles haussa les sourcils, amusé mais quelque peu sceptique, en jetant un regard vers son plâtre.


— Max, je ne peux même pas me servir de mon bras. Comment veux-tu que je pilote le bateau ?


Elle rit, posant une main légère sur son épaule.


— C'est moi qui vais piloter aujourd'hui. Allez, fais-moi confiance !


Une heure plus tard, ils se retrouvaient tous les deux à bord, Maxima prenant la barre avec un mélange d'assurance et d'enthousiasme. Le ciel était d'un bleu éclatant, la mer calme, et un léger vent soufflait sur la baie, apportant avec lui une sensation de liberté qui leur faisait du bien. Charles, un sourire en coin, l'observait avec attention tandis qu'elle manœuvrait.


— Eh bien, je suis impressionné, mademoiselle Strake. Tu sembles parfaitement à l'aise ici, commenta-t-il en la taquinant légèrement.


— Et encore, tu n'as rien vu, Leclerc,  répliqua-t-elle, en s'amusant de la lueur d'admiration dans son regard. Peut-être que j'aurais pu devenir pilote moi aussi, mais... j'ai préféré une carrière plus tranquille.


Charles éclata de rire, oubliant un instant ses tracas, son regard posé tendrement sur elle. Elle savait qu'il se battait contre la frustration de ne pas être sur les circuits, mais elle espérait que cette pause lui permettrait de reprendre des forces et de se retrouver, loin des drames du paddock.Après un moment, ils s'installèrent tous les deux sur le pont, profitant du soleil. Maxima, allongée près de lui, le regarda en silence, un mélange de détermination et de douceur dans les yeux.


— Charles, je voulais te dire... Je sais que ça te rend fou d'être ici, de ne pas pouvoir piloter, mais je suis là pour toi. Peu importe combien de temps il te faudra pour te remettre. On traversera ça ensemble, d'accord ?


Il la fixa un instant, touché par sa sincérité. Malgré les tensions, malgré l'incertitude, il se sentait compris et soutenu, et cela allégeait un peu la frustration qui pesait sur lui depuis l'accident.


— Merci, Max. Je ne sais pas comment j'aurais traversé tout ça sans toi.


Ils échangèrent un sourire complice, et il déposa un léger baiser sur ses lèvres, appréciant la simplicité et la force de cet instant partagé. Maxima éclata de rire, s'étirant sous le soleil, amusée par l'idée qui venait de lui traverser l'esprit. Elle tourna la tête vers Charles, un sourire espiègle aux lèvres.

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