Chapitre 23

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Un éclat de rire traversa la pièce lorsque Lando, fidèle à lui-même, prit une expression faussement sérieuse, une lueur malicieuse dans les yeux. Sans prévenir, il s'approcha de Maxima, toujours blottie contre Charles, et lui lança un regard joueur.


— Attention, attention, fit-il d'un ton théâtral en frottant ses mains. Place à *la guerrière Maxima* ! La terreur du paddock, la dévastatrice de Verstappen !


Avant qu'elle n'ait le temps de protester, il la saisit sous les bras et, d'un geste rapide, la souleva pour la placer sur ses épaules, comme s'il portait un trophée précieux. Maxima poussa un cri de surprise, puis éclata de rire, sentant une légèreté qu'elle n'avait pas ressentie depuis des semaines. Elle se retrouva perchée, sa chevelure balayée par l'air, alors que Lando se dirigeait vers la porte, scandant joyeusement.


— Attention, Verstappen, la guerrière Maxima arrive ! Rangez vos armes, et préparez-vous à affronter *le chaos personnifié* !


Pierre éclata de rire, tapant dans ses mains avec enthousiasme, tandis que Charles observait la scène avec un sourire mi-amusé, mi-rassuré de voir Maxima rire à nouveau. Elle leva les bras en l'air, jouant le jeu, et cria :


— Oui ! C'est moi, Maxima Strake, terreur des pilotes et destructrice des egos fragiles !


Lando fit mine de la présenter comme une gladiatrice à la foule invisible qui peuplait la chambre, tournant en rond pour ajouter de la théâtralité.


— Applaudissez tous, chers amis, la redoutable Maxima ! La femme qui ose défier la foudre et le tonnerre Verstappen !


Maxima riait tellement qu'elle en avait les larmes aux yeux. Elle se sentait soudain libre, libérée de ses peurs, entourée de ces amis qui, à leur manière, lui montraient qu'elle n'était pas seule dans cette guerre. Elle tapa gentiment sur l'épaule de Lando, le suppliant de la reposer.


— Lando, pose-moi, avant que je ne me venge en te posant mille questions gênantes en conférence de presse !


— C'est un risque que je suis prêt à prendre ! répondit-il, feignant l'indifférence.


Il la déposa enfin au sol avec précaution, et Maxima se tourna vers Charles, encore légèrement essoufflée de rire.


— C'est à croire que tu es entouré de vrais clowns, Charles, lança-t-elle en plaisantant.


— Eh bien, ces clowns-là, murmura Charles avec un sourire tendre, ils t'aiment bien, tu sais. Même s'ils manquent cruellement de dignité.


Pierre et Lando firent mine de s'offusquer, mais Maxima les embrassa tous d'un regard chaleureux. En cet instant, elle se sentit invincible, une partie de cette grande famille de pilotes où, malgré les rivalités et les pressions, elle avait enfin trouvé sa place.


Le jour de la course arriva avec toute l'intensité des grands rendez-vous. La tension dans l'air était palpable, surtout pour Maxima, qui se retrouvait au cœur du paddock malgré les polémiques. Après les encouragements de Lando, Pierre, et même quelques mots rassurants de Charles ce matin-là, elle se sentait prête à affronter cette journée, quoi qu'il advienne.Le soleil brillait haut dans le ciel tandis que les fans affluaient dans les tribunes, agitant des drapeaux et scandant les noms de leurs pilotes préférés. Maxima traversa la voie des stands, son carnet de notes à la main, prête à couvrir cette nouvelle course, celle qui donnait le coup d'envoi d'une saison qui s'annonçait intense.Elle se rendit directement au garage Ferrari, là où Charles effectuait ses derniers préparatifs, casque sous le bras, l'air concentré mais toujours avec un regard en coin pour surveiller Maxima. Leurs échanges, depuis la veille, étaient remplis d'une complicité silencieuse. Juste avant de monter dans sa voiture, Charles s'approcha d'elle.

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