Bonne lecture... faut pas me taper
Chapitre 6 / Nana & Karim dans une autre vie...
Une humeur massacrante, un réveil difficile, et un climat pénible...
Tels étaient les premières pensées d'une certaine personne, allongée au fond de son lit, aussi seul et froid que jamais.
Il ouvrit doucement les yeux et fit face à cette photo monumentale de sa femme, accrochée à côté de la grande télévision.
Il la fixa pendant de longues minutes avant de se murmurer : « qu'est ce qui s'est passé ? »
Il aurait pourtant dû se poser cette question bien des fois, avant d'en être arrivé là, mais karim savait au fond de lui que ce qui est fait est fait et qu'il fallait qu'il assume l'entière responsabilité de ses actes.
Il prit la télécommande, alluma la télé et se mit à défiler entre les chaines. Aucun programme n'avait retenu son attention, pas même ce match de basket Ball qui avait fini par l'ennuyer, l'obligeant à éteindre la télévision.
Il grogna et décida de se lever de son lit. De toutes les façons, il savait que c'était peine perdue s'il devait discuter avec Nana. Mais il savait également que rentrer à Dakar était de loin la meilleure solution.
Que devait-il faire ? se demandait il soudain, posté devant la fenêtre qui donnait sur la pleine étendue du terrain.
Nana était au milieu du champ, Aida avec elle. Karim sourit voyant à quel point sa petite dernière était le portrait craché de sa maman. Leur amour pour la nature, son petit minois adorable et surtout cette manière qu'elle avait d'être têtue... la vraie fille à sa mère, pensait-il en les regardant jardiner avec une joie immense.
Karim avait soudain un pincement au cœur. Comment est-ce possible qu'elle soit si joviale ce matin alors que la veille elle lui avait demandé de la libérer de ce mariage ?
Le pensait-elle réellement ?
Qu'est ce qui s'est passé entre eux pour permettre de tels mots s'immiscer dans leur mariage ?
Il s'était posé ces question une bonne dizaine de fois avant de vouloir quitter son poste. Mais une silhouette attira son attention.
Un homme s'approchait d'elles. Karim fronça les sourcils et s'attendait à autre chose, mais l'individu en question, arrivé à leur hauteur, avait soulevé Aida, la faisant pouffer de rire.
Karim pouvait entendre les gloussements de joie de sa fille, de là où il était.
Qui est cet homme ? s'était-il demandé. Il s'était doucement approché de sa femme, lui avait tendu la main avant de laisser descendre Aida.
Karim vit un sachet qu'il lui remit, accompagné d'une longue séance de fou rire entre eux avant que l'homme en question ne s'éloigne.
Nana et sa fille rejoignaient alors la ferme. Karim avait remarqué une certaine joie sur le visage de sa femme. Joie qui avait automatiquement disparu quand elle le vit, assis à table quelques minutes plus tard.
Et là, karim se rappelait avec douleurs de ses mots de la veille.
« Libère moi ! »
Les petits déjeuners à table étaient mémorables à Mboro. Karim venait de s'en rendre compte.
Nana faisait en sorte que rien ne manque sur la table et ses enfants avaient toujours une alimentation saine et équilibrée.
Elle avait préféré dresser le tout au milieu du jardin de la ferme. Une petite partie de la maison qui faisait face au champ et qui donnait plein accès à tout le terrain.
